Par Darío Lara (traduit de l’espagnol* par Catherine Lara)


Présentation

Première partie de l’article

Deuxième partie de l’article

Claude-Just-Henry BUCHET de MARTIGNY Il naquit le 11 novembre 1795 en Sury-en-Vaux, village du Département du Cher qui s’étend au sud du bassin parisien, des collines du Sancerrois à l’ancien comté du Berry et la « Sologne bourbonnaise » entre les eaux de la Loire et de l’Allier. C’est une région où la vigne et le blé sont abondants ; plus connue pour son ancienne tradition artistique évoquée par les villes de Bourges, Vierzon entre autres. Région enchanteresse dont « le paysage englobe l’enfance et la fantaisie juvénile » de l’illustre auteur du Grand Meaulnes, Henri-Alban Fournier. Il réussit dans son roman le rare miracle de laisser les rêves pénétrer dans la vie, dans le clair-obscur magique de ces bosquets, à travers ses promenades par ces chemins riants auparavant décrits dans Maître Sonneurs par George Sand, « la belle scandaleuse » dont la manoir de Nohant-Vic attira tant d’admirateurs illustres et où en 1870 Victor Hugo lui écrivait : « Vous êtes la grande femme du siècle, une âme noble parmi toutes les autres, une sorte de postérité vivante ; votre œuvre admirable est toute entière un combat… ».

Ce paysage ensorcelant de son enfance, les trois prénoms des fonts baptismaux et cette petite particule « de » annonçant que nous nous trouvons face à un personnage hors du commun dont l’image est entourée d’une qualité exceptionnelle, d’un esprit raffiné. Sa vie et l’œuvre qu’il accomplit viendront confirmer ces affirmations.

Je ne m’attarderai pas sur les activités du jeune Buchet de Martigny qui à 21 ans quitta en 1816 son pays natal et débuta sa vie diplomatique aux Etats-Unis d’Amérique en tant qu’employé de la Légation de France. Par la suite il exercera ses activités consulaires dans plusieurs villes de ce pays : Charleston, Norfolk, Philadelphie, et finalement La Martinique. Sa présence dans les jeunes Républiques sud-américaines nous intéresse plus. D’après le Guide du Chercheur dans les Archives Françaises – Les Affaires Etrangères (35) , nous le voyons exercer les fonctions « d’Agent Supérieur de Commerce » à Bogota et Carthagène (1826-1828), de « Chargé de Mission Spéciale » près les « Républiques d’Amérique », de « Consul Général de Bogota » et plus tard de « Consul Général, Chargé d’Affaires en Bolivie » ainsi qu’en Argentine et à Montevideo dans les années 1838-1840.

Avant 1830 alors qu’il exerçait ses fonctions consulaires à Bogota, il s’occupait déjà du District du Sud, de Quito, « tissant des liens dans le futur Etat d’Equateur et parvint même à établir un « Agent Commercial » à Guayaquil, le basque français Léon Uthurburu, dont le nom apparaît fréquemment dans le Consulat de Guayaquil et qui fut très lié à diverses personnalités de l’époque de Flores.

Dans les documents que je vais présenter, Buchet de Martigny fixe clairement les années de son séjour à Guayaquil : les premières années de notre vie républicaine et les relations qu’il maintint avec de remarquables personnalités de l’époque. Les noms apparaîtront dans le cours de cette présentation.

Dans l’ordre chronologique le premier document est sa Note sur l’Etat de l’Equateur, signé à Paris le 11 avril 1833. Le deuxième, Notice historique sur l’Etat de l’Equateur, bien que portant la date du 16 septembre 1833 fut assurément achevé et transmis au Ministère français des Affaires Etrangères uniquement en 1834 dans la mesure où il conclut sur des évènements qui, comme nous le verrons, eurent lieu au cours de cette année là.

Note et Notice, quelle différence existe-t-il entre ces deux termes français qui semblent être de première vue des synonymes ? Afin de clarifier leurs sens, nous nous adresserons à une autorité linguistique indiscutable. D’après Émile Littré, dans son Dictionnaire de la Langue Française (36) :

« Note : Marque qu’on fait en quelque endroit d’un livre ; Observation, commentaire sur quelque endroit d’un écrit , sur un mot, sur une phrase ; Eclaircissement que dans un livre on met au bas des pages ; communication entre des agents diplomatiques ».

Nous verrons que plusieurs de ces concepts correspondent bien au premier document de Buchet de Martigny.

« Notice : raisonné, compte rendu succinct, documents et tableaux de statistique ou de toute autre nature ; Morceau écrit sur la vie de quelque homme célèbre. Notice académique, historique, biographique, nécrologique, etc… ».

Il n’est pas étonnant que Buchet De Martigny, qui à l’instar de tant de Français avait un haut niveau de connaissance de sa langue, ait consigné cette différence lorsqu’il transmit ces deux documents au Ministère des Affaires Etrangères. Note sur l’Etat de l’Equateur, signé à Paris lors d’une de ses visites en France, est en fait un bref commentaire, un passage, un court éclaircissement rédigé par un agent diplomatique pour l’information des fonctionnaires du Quai d’Orsay. Ce document se trouve dans le volume numéro deux (1830 – 1833) de la « Correspondance commerciale des Consuls de Santa Fé de Bogota », qui selon le Guide mentionné antérieurement comporte douze volumes, s’étalant de 1825 à 1901. Dans le deuxième volume de sa thèse doctorale, pages 839 à 841, Gabriel Judde reproduit le texte français. Je suis certainement le premier à avoir offert le texte français et sa traduction en espagnol.

On constatera à la lecture des deux derniers paragraphes de ce document que Buchet de Martigny, qui vient d’être désigné pour être transféré en Bolivie, suggère qu’il pourrait profiter de son passage par l’Equateur pour effectuer une visite à Quito et y rencontrer le général Flores pour y signer une convention :

« Si le gouvernement du Roi juge opportun de ne pas différer plus longtemps la mise en place d’une convention avec l’Etat de l’Equateur et s’il croit devoir ajouter cette mission à celle qu’il m’a assignée en Bolivie, je ne refuserai pas d’accomplir cette nouvelle tâche : condamné à effectuer un si long et si pénible voyage, aucun danger et aucune fatigue supplémentaires ne sauraient m’effrayer si un quelconque intérêt devait en résulter pour notre pays ».

Il ne fait aucun doute que le quai d’Orsay accepta la proposition de cet actif fonctionnaire puisque quatre mois après, dans son courrier du 28 août 1833, nous pouvons lire : « … les instructions spéciales qui me serviront de guide durant ma double mission de Quito et Bolivie ». Grâce à cette même correspondance nous savons également qu’à la fin de cette année-là, le 10 octobre, il informe son Ministère depuis Carthagène sur les événements, dont il prend connaissance par la presse de Bogota, se déroulant en Equateur où l’opposition à Flores profite : « … de la chute de popularité de Flores depuis l’année 1830 et pour l’année 1833, cette baisse de popularité s’ajoute au mécontentement, source d’amers reproches », comme l’écrit l’historien Gabriel Cevallos Garcia (37) confirmant ainsi ce que nous pouvons déjà lire 130 ans auparavant dans les rapports du diplomate français.

Il est bon de rappeler que son projet de signer une Convention avec le Général Flores ne put se concrétiser à cette époque ; mais le projet de Convention provisoire entre Sa Majesté le Roi des Français et l’Etat de l’Equateur repose dans les archives du Ministère équatorien des Affaires Etrangères, document « rédigé en deux originaux en français et en espagnol à Quito le 8 avril 1834 » et signé par Buchet de Martigny et le Ministre des Finances Juan Garcia del Rio. J’ajouterai que le premier « Traité de Commerce, de Navigation et d’Amitié entre la République de l’Equateur et la Monarchie Française » ne fut signé que le 6 juin 1843. Je présente en annexe le texte complet et plusieurs pages de la Convention de 1834 et du Traité de 1843 (Annexes 6 et 7). Je ferai remarquer que dans le deuxième volume de l’Histoire Diplomatique de la république de l’Equateur, page 76, Jorge Villacrés Moscoso reproduit ces lignes erronées écrites par William Spense Robertson :

« … le premier traité signé entre la France et l’Equateur fut conclu à Quito entre l’envoyé français Buchet de Martigny et Monsieur Garcia del Rio, secrétaire aux Relations Extérieures (sic), le 8 avril 1834, et Sa Majesté le Roi des Français y reconnut alors l’Equateur comme un Etat souverain et indépendant… » (On y dénombre au moins trois inexactitudes en l’espace de 11 lignes).

Il est temps de passer au deuxième rapport que j’ai évoqué dans lequel Buchet de Martigny nous a laissé un texte bien raisonné, qui plus qu’un simple document sur un homme (même s’il est vrai qu’une grande partie de ce texte se réfère au Président Flores), est en fait un fragment de ce chapitre de notre histoire qui s’étend de 1830 à 1834. Avec un cadre statistique très complet sur la population et les groupes ethniques qui composent notre nation, il nous livre en outre des données sur l’économie et le récit des événements qui se produisirent à partir du 10 août 1809 ; de brèves données biographiques sur les personnalités qu’il connut alors : Flores, Rocafuerte, Garcia del Rio, Valdivieso, le Général Mena, etc… Bien évidemment nous n’exigerons pas de lui la rigueur d’un historien professionnel qui rédige son œuvre entouré de sa bibliothèque et d’une pléthore de sources à consulter. L’époque était très différente et difficile. Il n’eut pas non plus le temps de s’informer à fond sur des faits qui aujourd’hui encore, plus d’un siècle et demi après, présentent toujours de nombreuses zones d’ombre à éclaircir ; il s’agit là de points qui pour l’efficace diplomate ne présentaient pas la moindre ambiguïté. Il en est ainsi du crime de Berruecos et des véritables responsables de l’assassinat du Maréchal Sucre. Néanmoins les pages de Buchet de Martigny ne peuvent cesser de nous intéresser, sans oublier que « lorsqu’on lit un ouvrage d’histoire – comme nous l’a enseigné Jean François Revel – ce n’est pas pour connaître ce qui s’est passé mais pour savoir ce que son auteur pense de l’événement ». De la même façon que lorsque nous lisons un article de journal, ce n’est pas pour savoir ce qui s’est passé hier mais pour savoir ce que l’auteur de l’article pense qu’il s’est passé. Car en fait qu’est ce que la vérité historique ?

Je ne vous ennuierai pas en vous offrant la lecture de ce long document, très exactement 44 pages d’une élégante écriture. Si cela intéresse quelqu’un, il pourra lire la copie de l’original en français ainsi que la traduction en espagnol de ce document méconnu de notre histoire que j’ai déposés aux archives du Ministère équatorien des Affaires Etrangères.

Si l’on souhaite ébaucher une synthèse de ce document, on peut le diviser en quatre parties :

1)A travers un bref prologue, Buchet de Martigny nous offre quelques données préliminaires sur la situation géographique de la République ; ses divisions politiques, le nombre d’habitants et les différents groupes ethniques qui la composent.

2)Une synthèse historique qui à partir de la date du 10 août 1809 se réfère aux dates du 9 octobre 1820, du 24 mai 1822 et aux principaux événements de la décennie 1820 – 1830 en Grande Colombie. Il accorde une attention toute particulière au conflit entre la Colombie et le Pérou en 1829.

3)Les événements de 1830 ; c’est-à-dire l’assassinat du Maréchal Sucre, la désagrégation de la Colombie, la mort de Bolivar et la formation de l’Etat de l’Equateur.

4)Finalement, et c’est la partie la plus importante de cette Notice, l’administration du Général Flores ; le début de son mandat, dans une conjoncture de graves difficultés internes et de conflits avec les pays voisins ; l’organisation de l’opposition au Président qui s’accroît en raison de la désastreuse situation économique et politique, notamment lorsque Vicente Rocafuerte revient à Guayaquil après quatorze années d’absence et prend la tête de la révolution des « Chihuahuas » qui s’achèvera avec la réconciliation provisoire de Flores et de Rocafuerte en 1834.

Il est bon de rappeler que Buchet de Martigny rencontra plusieurs des personnalités dont il parle dans sa Notice ; il indique le lieu exact et la date de sa rencontre avec Rocafuerte. Bien qu’il ne le mentionne pas il est pratiquement certain qu’il ait eu un entretien avec le Général Flores alors que son ministre Garcia del Rio préparait le projet de Convention que j’ai évoqué plus haut.

Examinons rapidement les quatre points cités afin de nous faire une idée générale de ce document.

En ce qui concerne le premier point je soulignerai juste que lorsqu’il décrit les frontières de l’Equateur avec son voisin du Sud, Buchet de Martigny écrit :

« … au sud sur la côte de l’Océan Pacifique l’Equateur est délimité par le Fleuve Tumbes et à l’intérieur des terres par le fleuve Macara qui le sépare du Pérou. A l’est le pays s’étend jusqu’aux frontières occidentales du Brésil… » (38)

Alors que nous divisons traditionnellement notre territoire en trois régions, littoral ou côte, sierra ou région inter andine, région orientale ou amazonienne, Buchet de Martigny le divise en « deux régions distinctes : le pays haut, ou des montagnes, où se trouvent les températures, les fleurs, les fruits et les animaux semblables à ceux de notre Europe, et sur les deux versants des montagnes le pays bas, ou des plaines, où règne toujours une chaleur dévorante et où se trouvent les fruits caractéristiques des Tropiques », (page 1 du document).

Il propose ensuite un « Tableau de la population de l’Etat de l’Equateur en 1825 ». On remarquera dans ce Tableau la division du pays en trois Départements : Quito, Azuay et Guayaquil ; ces Départements sont divisés en sept Provinces : Quito est divisé en Pichincha , Imbabura et Chimborazo, Azuay en Cuenca et Loja, Guayaquil en Guayaquil et Manabi. Il signale par la suite les capitales des Cantons de chaque Province, 32 au total ; il mentionne douze villes importantes, 12 bourgs, 221 paroisses et 445 hameaux. Il indique chaque fois le nombre d’habitants qui totalisent 491 996 personnes ; il ajoute ensuite : « mais il y a tout lieu de croire que ce chiffre est en deçà de la réalité et le gouvernement l’estime à 520 000 ou 550 000 habitants » (page 3).

A ce niveau, une petite observation s’impose. Les voyageurs de cette époque ou ceux qui se sont référés à ces chiffres, coïncident plus ou moins avec cette estimation de la population de l’Equateur vers 1830. Gabriel Lafond de Lurcy, que j’ai mentionné à plusieurs reprises, publia en 1848 à Paris deux articles sur l’Equateur dans le journal LA FLOTTE (39) dans lesquels il donne le chiffre de 700 000 habitants, tout en rappelant que Restrepo avait parlé de 515 583 habitants. De son côté Humboldt avance pour la fin du 18ème et le début du 19ème siècle le chiffre de 550 000 habitants.

Après avoir renseigné avec d’abondantes précisions les caractéristiques des trois Départements, délimitations, richesses naturelles, Buchet de Martigny passe ensuite à une analyse détaillée des « trois races qui ont toutes contribué à former la population de l’Equateur, mais dans de très inégales proportions : la race blanche ou européenne, la race noire ou africaine qui ne comptent pas plus de 25 000 à 30 000 individus chacune, tandis que le nombre d’indigènes ou aborigènes purs est d’environ 300 000 ». Et il continue : « le reste de la population se compose d’hommes de couleurs de toutes espèces, produit du métissage à l’infini de ces trois races » (pages 3 et 4). Il distingue ainsi : métis, mulâtres, sambos. Les détails qu’il fournit sur chacun de ces trois groupes humains sont très intéressants : le lieu où ils vivent, leurs caractéristiques physiques, intellectuelles, morales, leur vie quotidienne, leurs occupations, leur alimentation, etc. Le portrait qu’il dresse de cette société si diverse est peu flatteur. Certaines observations pourraient sans nul doute froisser notre susceptibilité et mériteraient l’analyse de nos sociologues. Je me contenterai de citer ces quelques lignes :

« … La fausseté et la dissimulation, sans aucun doute le résultat de 300 ans d’esclavage, constituent le fond du caractère de tous les habitants de l’Equateur ; on pourrait même dire de l’Amérique du Sud toute entière. Il est très rare qu’ils disent ce qu’ils pensent, qu’ils révèlent la véritable cause de leurs actions, y compris dans les circonstances les plus ordinaires de la vie et qu’ils avancent sans détours vers leur objectif… La plupart des Equatoriens manquent également d’honnêteté, de loyauté, d’honneur, sont enclins au libertinage et portés surtout sur le jeu, méfiants, superstitieux et envieux vis-à-vis des étrangers… » (pages 5 et 6).

Heureusement pour notre sensibilité, et comme de nombreux auteurs et voyageurs, il ajoute aussitôt que :

« …D’autre part, l’hospitalité, la douceur de caractère, la serviabilité, l’affabilité dans leurs manières sont des vertus qu’ils pratiquent tous y compris au plus haut niveau. Cependant pour être juste je dois dire que les vices sont moins présents et les vertus plus marquées et plus positives chez les habitants des montagnes que parmi ceux des plaines » (page 6).

Les dames seront sans doute comblées par ces lignes du diplomate français qui, comme on pourra le constater, ne présentait pas de trace d’un certain « machisme » dont on accuse généralement la gent masculine des siècles passés (mais aussi des temps présents). Buchet de Martigny écrit ainsi :

« Dans les hautes classes sociales, les femmes valent en général plus que les hommes : celles de Guayaquil surtout se caractérisent par une conduite d’une grande moralité et on trouve à Quito un grand nombre de femmes qui présentent toutes les vertus domestiques » (page 6).

J’ajouterai cette observation générale que je considère tout à fait juste :

« Le destin plus ou moins heureux ou malheureux des diverses classes d’individus qui forment la population de l’Equateur, leur place plus ou moins élevée dans la société est généralement lié, à de rares exceptions, à la couleur de leur peau » (page6).

L’analyse qu’il nous offre de chaque groupe ethnique est sévère et très négatif. L’insistance exagérée sur certaines affirmations, la dénonciation globale de la colonisation espagnole redonnent vie à certains détails qui nous rappellent la « légende noire », à moins que Buchet de Martigny n’ait pas suffisamment bien saisi ce qu’un auteur a appelé « le sens missionnaire de l’Espagne » lorsqu’il s’agit de ce chapitre sur la colonisation. Il est possible qu’il ait lu avant son voyage vers l’Amérique Espagnole l’ouvrage Histoire de Colombie de Guillaume Lallement, publié à Paris en 1827 (40). Il s’agit là d’un ouvrage truffé d’erreurs d’un auteur qui ne vint jamais en Amérique et qui est totalement réfuté dans certaines pages de Humboldt, de Bonpland ou de Lafond de Lurcy qui parcoururent durant de nombreuses années les pays hispano-américains et qui rédigèrent des documents qui, comme le rappelle Charles Minguet un autre grand hispaniste et universitaire : « Son œuvre américaniste (de Humboldt) dissipe un mythe solidement enraciné dans la sensibilité européenne de son époque : celui de la cruauté et de la férocité espagnoles » (41).

*Lara, Darío, Histórica conmemoración: 40 años de la Primera Comisión Mixta franco-ecuatoriana, 19966-2006, Comisión Nacional Permanente de Conmemoraciones Cívicas. Quito, 2006.  

NOTES
(35) Guide du Chercheur dans les Archives Françaises. – Les Affaires Etrangères ; Paris, 1963. 

(36) Émile LITTRÉ, Dictionnaire de la Langue Française ; Editions Universitaires ; Paris, 1963.

(37) Historia del Ecuador; la oposición al General Flores, p. 306 ; Cuenca, 1964.

(38) Claude BUCHET de MARTIGNY, «Notice historique sur l’Etat de l’Equateur». (Ci-joint, les copies de l’original de ce document et la traduction en espagnol. Les pages mentionnées à partir de maintenant se réfèrent au document en espagnol).

(39) Gabriel LAFOND de LURCY, «Etudes sur l’Amérique Espagnole, sous le rapport du commerce maritime de la France» ; Journal LA FLOTTE, Paris, 1847.

(40) Guillaume LALLEMENT, Histoire de Colombie ; Paris, 1827. 

(41)Charles MINGUET, Alexandre de HUMBOLDT, Historien et Géographe de l’Amérique Espagnole (1799-1804), F. Maspero ; Paris, 1969.

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