Par Claude Lara (texte basé sur la communication présentée à l’occasion du colloque « France-Équateur : regards croisés », organisé par le Centre d’Études Équatoriennes de l’Université de Paris Ouest, les 2 et 3 décembre 2011).

Tout au long de cette conférence, nous verrons que le Centre d’Études Équatoriennes (CÉÉ) a été et est de nouveau le témoin, à travers une structure universitaire parisienne, de la diversification et de la consolidation des échanges culturels entre la France et l’Équateur. Il s’agit ici de l’illustrer en revenant sus ses atouts  lors de son inauguration, la lecture de divers témoignages, sa mise en valeur lors de son institutionnalisation, la présentation de certaines de ses  activités, principalement de recherches, ainsi que l’organisation de plusieurs colloques. Dans le Journal El Tiempo de Quito, ce regard équatorien annonçait cette heureuse nouvelle:

«En accord avec les autorités universitaires, ce mercredi 15 novembre 1972, commencèrent les cours du Centre d’Études Équatoriennes à l’Institut Hispano-américain de la Faculté de Lettres de l’Université de Paris-X Nanterre, où dans le langage technique de cette nouvelle Université, a été inauguré l’Unité d’Enseignement et de Recherches (UER) dédié à la République de l’Équateur» (1).

 

Avant de poursuivre notre panorama voyons donc brièvement où et comment est né ce regard équatorien.

    En effet, le 15 septembre 1949, Monseigneur Pierre Jobit, Directeur du Centre d’Études et de Recherches Ibéro-américaines de l’Université Catholique de Paris, écrivait ceci:

«Monsieur le Professeur,

J’ai l’honneur de vous annoncer que le Conseil Supérieur du Centre d’Études et de Recherches Ibéro-américaines de cette Université vous a désigné en tant que Professeur titulaire de la chaire d’Études Générales Hispano-américaines (histoire et littérature), quatre heures par semaine, pour l’année scolaire 1949-1950.

De plus, le Conseil Supérieur a décidé que vous assumeriez la direction de l’Institut d’Études Hispano-américaines de ce Centre et que vous seriez en charge de l´organisation de chaires tournantes sur l’histoire, les lettres et la culture générale de certains pays latino-américains, en coordination avec les Ambassades et les Institutions concernées,…» (2).

Auparavant, dès le 25 août, notre futur fondateur équatorien, dans ses «Mémoires» (3) inédites, indiquait à Monseigneur Jobit qu’il avait proposé ses idées directrices sur les activités hispano-américaines de cet Institut, sous forme de cátedras rotativas (chaires tournantes), en précisant que, tout d’abord, les étudiants devraient recevoir un enseignement général sur l’histoire, la civilisation et la culture des pays hispano-américains. Il y révélait également que les cours devraient durer deux ou trois semaines et porter sur tel ou tel pays avec la participation d’intellectuels et de diplomates des Ambassades latino-américaines en France. Finalement, notre auteur nous donne plusieurs explications sur les programmes, le fonctionnement et les perspectives du Centre ainsi que sur la création de chaires tournantes, en précisant:

– Leur but: donner aux étudiants une connaissance globale du pays étudié (l’Argentine, le Brésil, le Mexique et le Venezuela);
– Leur programme: recevoir des cours magistraux sur chacun de ces pays;
– Leur fonctionnement: qu’elles soient assurées par des professeurs de ces pays selon leurs spécialités;

– Leur perspective: compter sur un programme qui permettra aux étudiants d’obtenir des unités de valeur pour la licence de lettres ou pour la préparation de diplômes d’État ou bien de l’Institut Hispano-américain de l’Université Catholique.

Cette brève parenthèse nous fait mieux comprendre la naissance du CÉÉ de l’Université de Paris-X Nanterre d’une part, et ce que cette expérience de la direction de l’Institut d’Études Hispano-américaines de l’Université Catholique de Paris a apporté à ce regard équatorien de 1949 à 1978, d’autre part. Le témoignage de M. Pardo de Leygonier, Conseiller culturel de l’Ambassade du Venezuela à Paris, le confirme:

«Je commencerai par rappeler que [vous êtes] le créateur du Centre d’Études Hispano-américaines de l’Institut Catholique de Paris, et depuis à peu près 25 ans, non seulement  d’une chaire équatorienne mais aussi d’une forme originale de chaires tournantes (cátedras rotativas) d’études supérieures qui se sont développées dans d’autres pays de notre Amérique… Votre initiative a été si viable que, lorsque  l’enseignement universitaire a été repris par la Faculté de Lettres, le Centre est resté debout, dédié aux conférences et communications historiques, ainsi qu’aux rencontres littéraires et politiques du plus grand intérêt. Son autonomie retrouvée, sous la présidence d’Edmond Giscard d’Estaing, le Centre a parrainé des cycles de conférences, aussi bien à la Maison de l’Amérique Latine de l’Université de Paris et de cette même Université Catholique que, à la célèbre salle d’Hulst…» (4).

    Revenons sur la cérémonie d’inauguration du Centre d’Études Équatoriennes du mois de novembre 1972, à laquelle assista l’Ambassadeur Filoteo Samaniego, Directeur de l’Institut du Patrimoine Culturel Équatorien.

Poète remarquable dont l’œuvre historique et littéraire a été couronnée par la remise du Prix Eugenio Espejo, la plus haute distinction pour un homme de lettres en Équateur, mais aussi francophile reconnu, Filoteo Samaniego y dressa un panorama de la culture équatorienne de l’époque précolombienne jusqu’au XXème siècle. De même le Professeur Charles Minguet, américaniste de renom, en tant que Directeur de l’Institut Hispano-américain de la Faculté de Lettres de l’Université de Paris-X Nanterre,  remercia très chaleureusement ses collègues qui allaient se charger des cours sur l’Équateur et salua la présence de nombreux étudiants. Dans ce même article, notre fondateur précisa que quatre professeurs se chargeraient des études équatoriennes et que, dans cette unité, chaque semaine, quatre ou cinq heures leur seraient consacrées. De plus, pour tous les étudiants de l’UER, un enseignement magistral serait dicté en amphithéâtre. De la sorte, pour la première année de cours sur l’Équateur, la date historique de 1895, passage de l’ère conservatrice à la période libérale, a été retenue. L’écrivain Juan León Mera et son roman Cumandá (5) ainsi que Luis A. Martínez et son œuvre A la Costa, sont étudiées en tant qu’illustration des idéologies qui ont traversé  l’histoire et la littérature du XIXème siècle équatorien. De surcroît, plusieurs professeurs dans le cadre de groupes de 15 à 20 étudiants développeraient  divers aspects: historiques, sociaux, politiques et bien sûr littéraires de cette période complexe de la consolidation de la République de l’Équateur. Comme le souligna notre cofondateur:

«De  cette façon, pour la première fois dans une université française (et je crois qu’européenne) des études sur l’Équateur ont été instaurées et avec sa propre UER,  l’Équateur sera présente comme d’autres pays de même que le Chili avec Pablo Neruda, l’Argentine avec José Luis Borges et Julio Cortázar, le Guatemala avec Miguel Angel Asturias, la Colombie avec José Eustasio Rivera et le Mexique avec le roman de la révolution mexicaine…» (6).

    Illustrant ce regard équatorien, le journal de Quito El Tiempo du dimanche 14 juillet publie le témoignage de Joëlle Griffon du Bellay:

«La 2ème année des études de lettres et de civilisation équatoriennes de l’U.V. 319 ayant pris fin,  il m’a paru  intéressant d’informer les lecteurs de ce lointain pays des résultats de cette expérience qui a complété la création d’un Centre d’Études Équatoriennes dans notre Université de Paris-X Nanterre. Nous sommes un groupe de quatre professeurs: trois de nationalité française: M. Gabriel Judde, M. Charles Albert Jézéquiel, moi même et un collègue de nationalité équatorienne, le Professeur Darío Lara qui nous a transmis son enthousiasme pour son pays, en charge de cinq heures de cours par semaine consacrées à l’Équateur… Le Professeur Lara a choisi pour l’année 1972-1973 A la Costa de Martínez et il a proposé el Éxodo de Yangana de Angel Felicísimo Rojas avec des cours complémentaires sur l’histoire, l’économie et la culture de l’Équateur de 1925 à 1950. Ce vaste programme nous a permis d’offrir à nos étudiants un ample panorama géographique, historique et littéraire de l’Équateur, les préparant ainsi non seulement au programme de Licence en Lettres, mais aussi à de possibles thèses doctorales de 3e cycle que le Professeur Charles Minguet Directeur du Centre a proposé depuis l’année dernière…» (7).

En ce qui concerne la réponse des étudiants, voyons ce que nous dit Joëlle Griffon du Bellay:

«Comment avons nous présenté l’Équateur à nos étudiants? En début d’année il faut bien reconnaître  que des notions générales sur l’histoire, la géographie ou la littérature de l’Équateur sont indispensables, parce que pour la première fois ils doivent consacrer une partie de leurs études à ce pays. Après leur avoir présenté un bref panorama de la littérature, depuis 1900, les étudiants ont accepté de faire des recherches sur des œuvres comme: A la Costa de Luis Martínez, Plata y Bronce de F. Chaves, Las cruces sobre el agua de J. Gallegos Lara, Nuestro pan de E. Gil Gilbert, Las tres ratas y las pequeñas estaturas de Pareja Diezcanseco, Huasipungo (8) de J. Icaza ou bien des travaux plus directement liés à l’œuvre de Rojas, tels que: l’étude des personnages typiques, pittoresques de El Éxodo de Yangana, le paysage équatorien dans le roman ainsi que d’autres thèmes et problématiques qui lui sont rattachés… Dans l’intérêt de tous, ces recherches ont été lues et commentées en cours» (9).

    L’année universitaire 1974-1975 est un véritable tournant pour le CÉÉ. En effet, le Journal Officiel de la République Française du 20 février 1975 indiquait, certes un peu sèchement, que sous la loi du Ier juillet 1901 et du décret du 16 août 1901:

«6 février 1975. Déclaration à la préfecture des Hauts-de-Seine. Centre d’études équatoriennes. Objet. Faciliter et Développer les études portant sur la République de l’Équateur; resserrer les liens entre les deux pays et promouvoir les échanges entre étudiants et chercheurs équatoriens et français. Siège social: université de Paris, 2, rue de Rouen, Nanterre».

Le langage juridique et administratif a ses secrets; en effet, si on y lit le mot «Déclaration» (voir annexe 1) il n’est évidemment pas facile de comprendre qu’il s’agit d’un document distinct, lequel, cependant, fournit d’intéressants renseignements sur l’institutionnalisation du Centre; jugez-en par vous-même:

«I) Titre de l’Association: Centre d’Études Équatoriennes.

II) L’Objet, … : [le premier paragraphe a déjà été lu, mais le second qui n’apparaît pas dans son intégralité est de la plus haute importance comme vous pourrez le constater]
Faciliter des échanges entre étudiants et chercheurs équatoriens et français tant sur le plan intellectuel (par l’accès aux Bibliothèques et Archives équatoriennes et françaises) qu’au point de vue de leur logement pendant leur séjour dans le pays correspondant…
IV) Personnes chargées de l’Administration:

Président: Nom. Charles Minguet; Vice-Président: Henri Favre; Vice-Président: Gabriel Judde; Trésorier: Joëlle Griffon du Bellay et Secrétaire Jeanne Chenu».

Les statuts, en date du 3 juillet 1974, comprenant seize articles et dont le 1er stipule:

«Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du 1er Juillet 1901  et le décret du 16 août 1901 ayant pour titre : Centre d’Études Équatoriennes… l’article II But de l’Association : Cette Association a pour but : 1) De contribuer au développement des études concernant la République de l’Équateur. 2) De faciliter les échanges entre la France et l’Équateur. 3) D’établir des contacts réguliers entre Universitaires et Chercheurs français et équatoriens afin de faciliter leur connaissance des pays réciproques… » (10).

Notre fondateur équatorien, non seulement décrit ce tournant, mais fournit de précieux renseignements sur le développement du Centre:

«En premier lieu grâce aux démarches constantes de notre Directeur le Professeur Charles Minguet et de son collaborateur le Professeur Gabriel Judde, dans le Journal Officiel du jeudi 25 janvier 1975, page 2086, a été publié la Déclaration concernant le Centre d’Études Équatoriennes….

On doit se rappeler que deux étudiants de cette Université ont présenté des mémoires de maîtrise sur des thèmes équatoriens. Il s’agit de mademoiselle Chantal Affre avec cette étude: «Contribution à l’étude des Cañaris de la Sierra équatorienne » et de mademoiselle Geneviève Teitgen sur «L’Histoire ancienne du Royaume de Quito et la polémique déclenchée autour de cette œuvre du P. Juan de Velasco»… D’autres étudiants préparent leur maîtrise sur l’Équateur et probablement qu’ils les présenteront en 1976» (11).

Par ailleurs d’autres informations apparaissent sur le Centre:

«Parmi les étudiants qui ont terminé leur licence cette année, mademoiselle Véronique BUE a passé ses vacances en Équateur, dans une famille équatorienne. Après un séjour enrichissant, elle a décidé de retourner en Équateur pour y poursuivre des recherches archéologiques avec des spécialistes équatoriens et préparer ainsi sa maîtrise. Grâce a des appuis elle a facilement trouvé un poste de professeur de français au Collège Américain de Quito… Durant l’année universitaire que nous avons commencée, nous voudrions que les Professeurs enseignant de l’UV 217  invitent les étudiants à s’intéresser au romancier équatorien Jorge Icaza (12) et au roman équatorien en général. Jorge Icaza nous aidera à faire des recherches sur son œuvre et comme il est actuellement notre Ambassadeur à Moscou et qu’il visitera Paris entre décembre et janvier prochain il viendra dicter une conférence dans notre Centre… [Aussi cette autre indication]. Il convient d’informer que bientôt notre bibliothèque recevra un nouvel envoi de livres, sélectionné parmi ceux qui ont été exposés à Paris en 1973… » (13).

Là un petit rappel sur cette exposition d’envergure. En effet, durant les années 1973-1974 à Paris ont eu lieu les plus grandes expositions équatoriennes du XXème siècle. Au Petit Palais, du 17 novembre 1973 au 28 février 1974, l’exposition «Richesses de l’Équateur –Art Précolombien et colonial» a réuni plus de 500 pièces magnifiques sur ces époques et le catalogue de 418 pages tout en couleur illustrent merveilleusement cet événement (14). De plus, le jour suivant au Musée de L’Art Moderne, le grand peintre Oswaldo Guayasamín présentait dans son intégralité la Edad de la Ira, 250 tableaux géants, sur la souffrance humaine au XXème siècle, (voir annexe 3). Et pour finir en beauté, à l’Institut National de Recherche et de Documentation Pédagogique, 1101 titres de 600 auteurs équatoriens furent exhibés au public venu très nombreux lors de l’exposition du Livre équatorien. Toutes ces publications ont été transcrites et diffusées grâce au catalogue imprimé par la Casa de la Cultura Ecuatoriana (15).

Le Ministère des Affaires Étrangères Équatorien a également contribué à la diffusion des informations relatives  à la création et à certaines activités de ce Centre, ainsi que la collaboration étroite de deux grands Ambassadeurs équatoriens à Paris: M. Antonio Lucio Paredes et M. Gonzalo Abad Grijalva. La section culturelle du bulletin de presse du Ministère, en 1976, indiquait ceci:

«… Depuis 1975 des thèses doctorales et de recherches ont été soutenues sur des thèmes équatoriens pour obtenir des diplômes d’études supérieures. Des quatre thèses doctorales nous retiendrons : «La República del Ecuador, visión de la naturaleza según el relato de los viajeros franceses y españoles de 1820 a 1825 » du Professeur Gabriel Judde (16), un des animateurs les plus enthousiastes du Centre et équatorianiste; ensuite «la era garciana en la historia del Ecuador» de mademoiselle Michèle Olsina. Les thèses pour l’obtention de diplômes d’études supérieures ont porté sur des sujets très variés: l’histoire du Padre Velasco, les survivants indigènes des Andes, les problèmes des paysans équatoriens au XXème siècle, les relations entre l’Équateur et la France à l’époque du Président García Moreno, l’œuvre de certains voyageurs du XIXème siècle comme le Vicomte Onffroy de Thoron. Et il y a encore beaucoup de travaux en préparation… Il faut ajouter que grâce à l’étroite collaboration de l’Ambassadeur Antonio José Lucio Paredes, le Centre d’Études Équatoriennes a une bibliothèque qui a reçu des livres de la Casa de la Cultura, du Ministère des Affaires Étrangères, des Universités et de certains intellectuels équatoriens. Dans cette bibliothèque, des personnalités équatoriennes ont exposé à des professeurs et à des étudiants  des sujets de leur spécialité. Y ont assuré des conférences: l’Ambassadeur Lucio Paredes, Filoteo Samaniego, Adalberto Ortiz, Francisco Tobar García, Manuel de J. Real, Oswaldo Guayasamín, etc. (17)».

Ce regard équatorien serait incomplet sans l’évocation de certaines activités de recherches,  particulièrement les mémoires et les thèses doctorales, soutenues de 1975 à 1996, et des colloques internationaux organisés par le Centre d’Études Équatoriennes. Citons comme exemple, les dix-neuf titres de ces travaux de recherches:

1.    Contribution à l’étude des Cañaris de la Sierra équatorienne par Chantal AFFRE, mémoire, février 1975.
2.    Histoire ancienne du Royaume de Quito (18) et la polémique autour de l’œuvre de Juan de Velasco par Geneviève TEITGEN, mémoire, octobre 1975.
3.    Quelques documents de la civilisation Inca à travers les récits des voyageurs français, allemands et espagnols en Équateur aux 18 et 19ème siècles par Véronique BUE, mémoire octobre 1975.
4.    Vision de l’Équateur au XIX siècle, vu de la nature par les voyageurs français et espagnols, par Gabriel JUDDE, thèse de 3ème cycle 1975.
5.    Le visage du catholicisme dans le roman indigéniste de l’Équateur par Hugo MONTALVO, thèse doctorale, janvier 1976.
6.    Survivance des Indiens sur la côte équatorienne par Christine COGNEE, mémoire, octobre 1976.
7.    L’Équateur de García Moreno et ses relations avec la France par Sybille DEBIDOUR, mémoire, novembre 1976.
8.    Les problèmes du paysan à travers le roman équatorien du 20ème siècle par  Éliane BOLNET, mémoire, février 1977
9.    Gabriel Lafond de Lurcy voyageur et témoin de l’histoire équatorienne 1820-1830 par Darío Lara, thèse doctorale 2 tomes, juin 1977 (19).
10.    La République de l’Équateur à travers l’œuvre du Vicomte Onffroy de Thoron, par Joseph CAMPANA, mémoire, février 1978.
11.    L’ère garciana dans l’histoire de l’Équateur par Michèle OLSINA, thèse doctorale, 2 tomes, février 1978.
12.    El campesino ecuatoriano actual par Marie-Pierre LORY, mémoire, octobre 1979.
13.    La présence française en Amérique latine pendant l’indépendance, selon Rattiter de Sauvigan par Bertrand FAUQUENOT, mémoire, juin 1982.
14.    La Beldaca, roman d’Alfredo Pareja par Laurence MADINIER, mémoire, octobre 1982.
15.    Juan José Flores et son temps par André SOLANA, thèse doctorale, octobre 1988.
16.    Eugenio Espejo (1747-1795) par Inmaculada LARCUEN de VALVERDE, mémoire, octobre 1989 (20).
17.    La République de l’Équateur au XIXème siècle vue pas les diplomates français (1823-1892) par Gabriel JUDDE, thèse doctorale 3 tomes, mai 1992.
18.    Le personnage d’Atahualpa (21) à travers l’historiographie en langue espagnole par Bernard BORIELLO, thèse doctorale, mars 1993.

19.    Indigénismes littéraires et réformes agraires dans les œuvres de Jesús Lara (Bolivie), Manuel Scorza (Pérou) et Gustavo Alfredo Jácome (Équateur) par Danielle PIER, thèse doctorale, mars 1996 (22).

Les 22 et 23 novembre 1985  s’est déroulé au Musée d’Histoire Naturelle de Paris et à l’Université de Paris-X Nanterre, le Colloque International La Condamine (23) (France-Équateur) 1735-1985, deux cent cinquantième anniversaire de l’expédition des académiciens français à l’Équateur (24). Dix spécialistes sont intervenus sur ce sujet, dont deux éminents humanistes équatoriens invités: Jorge Salvador Lara et Plutarco Naranjo. Les résultats de ces recherches scientifiques, historiques et littéraires ont été publiés dans un volume de 120 pages par «el Instituto Panamericano de Geografía de Historia de México» et l’Université de Paris X Nanterre.
Au sujet de ce deuxième colloque intitulé: L’Équateur d’hier à aujourd’hui, hommage à Eugenio Espejo (25) des 14 et 15 mars 1995,  la Présidente du Centre d’Études Équatoriennes, madame Jeanine Potelet nous indiquait:

«En mars 1995, à l’occasion du bicentenaire de la mort de Eugenio Espejo, notre Centre a organisé un colloque intitulé L’Équateur d’hier à aujourd’hui, hommage à l’humaniste, encyclopédiste et précurseur de l’indépendance équatorienne. Descendant d’un Indien et d’une Mulâtresse, Eugenio Espejo a réussi à obtenir le titre de médecin, franchissant ainsi, grâce à son intelligence et à son travail, les frontières de l’exclusion raciale et économique. Il représente en lui-même une symbiose biologique et culturelle originale et éminemment représentative à la fois de l’Équateur et de l’Amérique latine de la fin du XVIIIème siècle. L’ouvrage que nous présentons aujourd’hui regroupe les contributions en espagnol et en français d’enseignants chercheurs de différentes Universités (Aix-Marseille 1, Bordeaux III, Lille III, Nantes, Nice, Perpignan, Poitiers, Tours, Paris III et Paris X)…».

Le très bel ouvrage de 195 pages, publié par l’Université de Paris X Nanterre comprend trois sections: «Le Temps des Lumières, Des réformes et des hommes, et la Littérature des années 30» qui comme l’a si bien écrit madame Jeanine Potelet:

«En réunissant ces textes nous pensons contribuer… à une meilleure connaissance et une plus large compréhension de l’Histoire et des Lettres de l’Équateur culturellement très riche, attaché à la France par une longue amitié qui naît avec les Lumières, et n’a jamais été démentie depuis lors» (26).

    L’Équateur, au plus haut niveau politique, a salué la création du CÉÉ, lorsque le Président de la République en personne, M. Sixto Durán-Ballén, par décret Nº 2165-A du 30 septembre 1994 considéra:

«Qu’en août 1809, les patriotes de Quito ont créé l’ORDRE DE SAN LORENZO, destiné à récompenser les services extraordinaires faits à la République, la liberté et la fraternité entre les peuples;

Que le docteur Darío Lara (27) s’étant illustré comme éducateur, historien, homme de lettres  et qu’il a été pendant plus de 50 ans le plus grand promoteur de la culture équatorienne à Paris, non seulement à travers ses publications et ses recherches historiques, mais aussi comme professeur de littérature hispano-américaine et équatorienne des Universités Catholique et de Paris-X Nanterre de la capitale française… (28).

    Ce regard équatorien, celui du Professeur Darío Lara, a donc été déterminant pour l’élaboration, la création et l’évolution du Centre d’Études Équatoriennes de Paris-X Nanterre, actuellement Paris Ouest Nanterre-La Défense. L’année prochaine, en mai-juin 2012, lors du 5ème Colloque International Culture et Histoire dans le Monde Luso-Hispanophone de l’Université de Nancy 2, intitulé  «Emprunts et transferts culturels: du monde luso-hispanophone vers l’Europe» nous aborderons d’autres facettes de cette œuvre si riche et si variée. Signalons, toutefois, que plusieurs de ces œuvres sont déjà reproduites dans leur intégralité  en français et en espagnol: livres, essais et articles sur le blog qui est à votre disposition, intitulé: «Ecuador: apuntes arqueología y diplomacia» (29).

    En 1996, une crise terrible a frappé le CÉÉ, les principaux professeurs intéressés font valoir leur droit à la retraite, l’Ambassade de l’Équateur n’assure pas le suivi nécessaire. Bref, en quelques mots «le flambeau n’a pas été passé». Cependant en 2008, l’Ambassade de l’Équateur a repris ce flambeau et, le 26 mars 2009, l’Ambassadeur Marco Erazo et moi-même invitions à une réunion de travail les professeurs: Marie-Claude Chaput, Thomas Gómez, Emmanuelle Sinardet et Alvar de la Llosa de l’Université de Paris Ouest Nanterre, en vue de préparer la commémoration du Bicentenaire de l’Indépendance de l’Équateur (1809-2009) avec la réactivation du Centre d’Études Équatoriennes, (voir annexes 4 et 5). Un détail important et si parlant, c’est M. Darío Lara  lui-même qui avait rédigé ce projet de note d’invitation aux professeurs de Nanterre et insisté aussi pour que cette structure nanterroise redevienne le cœur de la coopération culturelle franco-équatorienne.

Ce regard équatorien n’a pu voir la réactivation du Centre d’Études Équatoriennes, une des œuvres majeures de sa longue et fructueuse carrière diplomatique et universitaire, car le 9 janvier 2009 il nous fit ses adieux. Cependant, le 26 mai 2009 le Centre Équatorien renaît, lorsque sa future présidente répond positivement à l’Ambassadeur Marco Erazo:

«Mes collègues et moi-même tenons de nouveau à vous remercier de nous avoir reçus le jeudi 26 mars 2009, en vue de relancer les activités  du Centre d’Études Équatoriennes. Afin d’institutionnaliser le Centre, nous avons composé un comité de direction. Pour mieux l’inscrire dans la durée, ce comité sera composé du Directeur du département d’espagnol de l’Université, du sous-directeur du département ainsi que de l’enseignant chercheur amené à suivre les étudiants dans leurs travaux et études sur l’Équateur. Le comité est donc composé de Christophe Couderc, directeur du département d’espagnol, d’Alexandra Oddo, sous-directrice, et de moi-même, professeure et équatorianiste…» (30).

Cette renaissance est un fait puisque dès lors, sa Présidente, Emmanuelle Sinardet, en collaboration avec le Service culturel de l’Ambassade de l’Équateur, a organisé et réalisé,  dès novembre 2009, un colloque intitulé L’Équatorianité en question(s): Journée d’études scientifiques à l’occasion du bicentenaire du ‘Primer grito de Independencia’ du 10 août 1809, dont les travaux ont fait l’objet d’une publication  par la revue d’Histoire de l’Amérique Latine (HISAL) vol. 4 (31). La manifestation a été accompagnée d’une importante donation d’une centaine d’œuvres équatoriennes à la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC). De plus, en novembre 2010, une autre activité de notre Centre se tenait dans cette même salle, une rencontre littéraire consacrée aux écritures équatoriennes contemporaines, avec la présence de quatre auteurs équatoriens Rocío Durán-Barba, Telmo Herrera, Alfredo Noriega et Ramiro Oviedo, ponctuée d’une nouvelle donation d’œuvres équatoriennes de la part de l’Ambassade de l’Équateur à la BDIC (32).

Pour conclure cette conférence, qu’il nous soit permis de formuler ce vœu: que le regard équatorien de M. Darío Lara, son fondateur en novembre1972 puis son animateur, nous invite à préparer, pour l’année 2012, la commémoration des quarante ans du Centre d’Études Équatoriennes de l’Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense.

*Darío Lara

NOTES :

1) A. Darío Lara: «Inauguración del Centro de Estudios Ecuatorianos en la Universidad de París X». El Tiempo de Quito, domingo 24 de diciembre 1972, Quito-Ecuador.
2) Lettre (espagnol) de Monseigneur Pierre Jobit, directeur du Centre d’Études et de Recherches ibéro-américaines, in: A. Darío Lara «Los Frutos de la Memoria» (1938-1955),  tapuscrit inédit tome 1, le Chêne aux Dames (verano de 1998). Inédit, collection particulière de l’auteur, p. 189.
3) A. Darío Lara: «c) Dos comunicaciones de París que alteraron mis proyectos», ibidem pp. 187-191.
4) Ibidem ; pp. 240-241.
6) Idem note 1.
7) «Mis impresiones sobre los estudios ecuatorianos de la Universidad de París». El Tiempo (Gaceta) de Quito, 14 de julio de 1974.
9) Idem note 7.
10) Voir le texte de cette «Déclaration»  en annexe 1 et les statuts, ainsi que l’annexe 2.
11) A. Darío Lara: «Université de Paris X, Centre de Recherches Latino-américaines», París 6 de octubre 1975, Miscelánea (III)  1975-2008, Colombes 2008, inédit, collection particulière de l’auteur, p.1.

14) Richesses de l’Équateur, art précolombien et colonial, Petit Palais: novembre 1973-février 1974. Les Pierres Artistiques, Paris; 418 pages. Nous reproduisons de cette œuvre, les préfaces  française de madame Adeline Cacan et équatorienne de monsieur Hernán Crespo Toral:

« Après l’Italie, la France accueille l’exposition des richesses archéologiques de l’Équateur brillamment préparée par l’Institut Italo-Latino-Américain et successivement présentée, après un long séjour à Rome, à Bologne et à Turin. Nous devons aux organisateurs une immense reconnaissance pour leurs travaux et leur amicale collaboration qui a permis la venue à Paris de ces œuvres rares.

Les objets présentés aujourd’hui au Petit Palais sont habituellement conservés à Quito, au Musée de la Banque Centrale de l’Équateur, nouveau bâtiment ultramoderne, dû au talent d’architecte et de muséographe de M. Hernán Crespo Toral. Il a lui-même choisi parmi les richesses de son musée les œuvres qui, à ses yeux, représenteraient le mieux en Europe l’art des civilisations précolombiennes à travers les siècles. Le Musée de l’art colonial de l’Équateur a tenu à ajouter pour Paris une vingtaine de sculptures sur bois et de peintures de la célèbre École de Quito; nous sommes très touchés de cette générosité et sommes certains que les visiteurs parisiens apprécieront vivement ce geste amical.

Il y a à peine quelques semaines, les vitrines du Petit Palais scintillaient du brillant éclat des objets d’or du Musée de la Banque de Bogotá; nos visiteurs sont donc déjà familiarisés avec l’art étrange et peu connu de l’Amérique du Sud (certains même se souviendront des expositions du Pérou et du Mexique), en effet, ces civilisations sont restées jusqu’à ces derniers temps très loin de nous, un peu étrangères, de par leurs distances géographiques certes, mais aussi du fait qu’elles étaient réservées à un cercle étroit de spécialistes ou de voyageurs privilégiés.

Cette exposition de plus de quatre cents pièces se scinde en deux parties: l’Art précolombien et l’Art colonial, et se déroulera dans une dizaine de salles du musée.

Dans la première partie, il est possible de suivre, presque depuis les origines (figurines féminines de Valdivia 3500 avant J.-C.) jusqu’au début du XVIème siècle, date de l’arrivée des conquérants espagnols, le développement artistique du pays, rendu très complexe par l’alternance et par les interpénétrations des diverses civilisations.

Des sculptures sur bois et des peintures de l’École de Quito, illustreront la seconde partie de l’exposition, ces œuvres offrent l’une des images les plus typiques du Barroque Colonial.

Le plan se présentera ainsi:

1ère partie:
Salle I: Documentation-Photographies
L’ART PRÉCOLOMBIEN DE LA CÔTE:
Période primaire inférieure et primaire supérieure
Salle II: Civilisations Valdivia-Chorrera-Transition Chorrera-Bahía.
Période de développement régional
Salle III: Civilisation Bahía.
Salle IV: Civilisation Guangala-Jama Coaque.
Salle V: Civilisation La Tolita.
Période de l’intégration
Salle VI: Civilisation Milagro Quevedo-Manteña.
ART PRÉCOLOMBIEN DE LA SIERRA ÉQUATORIENNE:
Période de développement régional
Salle VII: Civilisation Tuncahuan-Panzaleo.
Période de l’intégration
Salle VII: Civilisations Guasmal-Puruha-Peinture négative de Carchi.

Salle VIII: Civilisation Cañari-Cashaloma-Tacalshapa-Inca.

2ème partie:

Salle IX et X: École de Quito (XVIIIème et XIXème siècles)

La présentation de cette exposition souligne en ce qui concerne la première partie, les difficultés et les incertitudes de l’archéologie équatorienne qui est une science récente aux prises avec les problèmes inextricables, rendus plus difficiles encore par la dispersion d’une grande partie du patrimoine archéologique.

J’aimerais citer ici en guise de conclusion une pensée de François Hebert-Stevens: «Si l’émotion plastique se justifie par le plaisir qu’elle procure on peut aussi scruter l’œuvre d’art pour y découvrir le visage caché d’une civilisation». (Art ancien de l’Amérique du Sud).
Je tiens à souligner une nouvelle fois les travaux remarquables de M. Hernán Crespo Toral, il a bien voulu établir le catalogue initial de cette manifestation. Nous avons coordonné avec l’aide de Mmes Robert Bouvier et Claude Denis-Barbizet (traductrices) l’adaptation de ce travail établi à Rome par MM. F. Brook et V. Minardi, de l’Institut Italo-Latino-Américain, que tous soient ici vivement remerciés.
Qu’il me soit permis d’adresser toute notre gratitude à M. César Alvarez Barba, Ambassadeur d’Équateur à Paris et à M. A. Darío Lara, Conseiller culturel, pour l’aide si précieuse qu’ils nous ont apportée facilitant ainsi grandement notre tâche.
L’organisation en France de cette exposition est l’œuvre de la Direction Générale des Relations Culturelles, Scientifiques et Techniques du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Association Française d’Action Artistique, avec le concours de la Ville de Paris, que leurs directeurs et leurs collaborateurs sachent bien combien nous leur sommes reconnaissants de la compréhension avec laquelle ils ont suivi nos travaux.

Je n’oublie pas mes collaborateurs, ni l’ensemble du personnel du Musée et des ateliers d’art de la Ville de Paris qui donnent toujours le meilleur d’eux-mêmes dans la réalisation des expositions présentées au Petit Palais.

Adeline Cacan,
Conservateur en Chef du Musée du Petit Palais

INTRODUCTION

L’Équateur offre à l’Europe une exposition des vestiges millénaires témoins des hommes qui habitèrent sont territoire. Il s’agit du patrimoine culturel de notre Nation, manifestation concrète de valeur universelle.
Les deux éléments fondamentaux de notre peuple sont représentés dans cette Exposition: l’Indien, premier habitant de notre territoire qui domine le paysage équatorien et lui donna sa sève initiale; puis le métis après l’apport hispanique, mélange de Don Quichotte et d’artisan chez qui voisinent magie et mysticisme, soleil équatorial et sel méditerranéen.
L’Équateur se propose à travers cette exposition la transcendance de son destin dont l’homme, la nature, le climat, le paysage sont les composantes essentielles. La situation de notre pays sur le continent américain, sa situation par rapport au soleil, les courants marins convergeant vers ses côtes, le cours de l’Amazone, ce fleuve immense, furent autant de facteurs de progression culturelle. L’Équateur fut l’immense creuset où se fondirent races, destins et populations venant des quatre points cardinaux. Il en est résulté une nation singulière, aux multiples facettes, paradoxale comme sa géographie, profondément humaine. Notre pays, traversé par la Cordillère, participe aux conditions de l’écologie andine, plus douces que dans les pays avoisinants. La structure cyclopéenne des Andes équatoriales atteint des altitudes gigantesques dans les cimes du Chimborazo, du Cayambe, et dans les sommets volcaniques du Cotopaxi, du Tungurahua et du Sangay. Il n’existe pas dans notre pays de haut plateau isolé, ni de pampa sans fin. Ce que l’on appelle le ‘páramo’a des dimensions humaines: là l’herbe drue, sans cesse agitée par le vent, révèle une nature moins violente où la vie est encore possible. Les Andes équatoriennes, rocheuses, se resserrent régulièrement en formant des cercles et des vallées de type méditerranéen, au climat tantôt tempéré, tantôt torride.
C’est dans ces lieux que se déroule une vie amène où le développement culturel a toujours été dominé par un sens bucolique, mais sans échapper cependant au dénominateur commun de la culture ancienne, spécifique de nos régions, la lutte continuelle de l’homme contre les forces de la nature.
L’aspect chaotique des montagnes des Andes s’apaise dans les vallées où naissent et se succèdent des micro-écologies, des contrastes insolites, des mutations violentes de climats et de paysages. Une demie heure de route, à une allure rapide, et l’on passe du froid le plus intense à la tiédeur des régions intérieures. On peut cependant échapper parfois à la barrière des Andes: elle s’ouvre tantôt vers l’Est, tantôt vers l’Ouest par d’immenses gorges où coulent les fleuves des montagnes qui s’élancent vers la plaine favorisant les contacts entre les versants interne et externe.
C’est ce qui rend, dans les Andes, particulièrement original  le phénomène humain. Les conditions écologiques ont marqué l’homme de façon très particulière et la production artistique en porte des empreintes tout à fait significatives.
La Cordillère partage l’Équateur en trois zones tout à fait différenciées: la plaine côtière, vaste territoire qui s’étend le long du Pacifique, bénéficie de l’abondance tropicale tout en jouissant d’un climat tempéré, grâce aux courants marins. Puis une terre fertile, un maquis tropical touffu qui d’un côté s’avance jusqu’au rivage de la mer et de l’autre escalade les Andes, devenant peu à peu l’impénétrable forêt subtropicale. Cette vaste plaine, coupée ça et là par de petites chaînes montagneuses, est irriguée par des fleuves calmes, les grands fleuves côtiers tels le Santiago, l’Esmeraldas, le Chone, le Guayas, le Maranjal qui drainent jusqu’à la zone du delta des limons très fertiles. La ‘haute Sierra’ est un haut plateau ou Cordillère dont les cimes, parfois couvertes de neige, s’élancent vers un ciel tout à fait dégagé ou bien sont voilées par les nuages. Enfin on trouve la marée verte de la forêt, au milieu de laquelle coule l’Amazone et ses innombrables affluents, région sans fin de brumes et de reflets argentés. Là pullulent la vie animale: le serpent circule sur un humus épais, formé de feuilles accumulées depuis des siècles. Ces trois régions constituent les caractéristiques essentielles du territoire équatorien.
Dans ce contexte naturel a grandi et s’est développé l’homme des Andes. Bien qu’originaire de l’intérieur, il avait d’étroits rapports avec les autres zones; c’est pourquoi il faut lorsqu’on étudie la culture équatorienne faire sans cesse référence aux contacts entre la Côte, l’Ouest et la Forêt.
Il faut tenir présent à l’esprit que l’homme des Andes n’est pas seulement l’habitant de la haute Cordillère, mais qu’il est aussi l’indigène joyeux du littoral et l’homme plus rude de la forêt.
À cette présence constante de l’homme dans cette région du continent américain est liée ce que nous appelons la culture andine- qui, unique et paradoxale, du fait même de ses contrastes, est marquée par des caractères propres, aussi bien a l’ère précolombienne qu’à l’époque historique.
Le Musée de la Banque Centrale de l’Équateur remercie la Direction Générale des Relations Culturelles, Scientifiques et Techniques du Ministère des Affaires Étrangères, l’Association Française d’Action Artistique, la Direction de l’Action Culturelle de la Ville de Paris et la Conservation du Musée du Petit Palais pour leur collaboration à la réalisation de cette Exposition: elle contribuera sans aucun doute à une connaissance toujours plus grande de nos pays et à la découverte du monde poétique de l’homme, unique et irremplaçable protagoniste de notre civilisation.
Hernán Crespo Toral
Directeur du Musée Archéologique
de la Banque Central de l’Équateur»

15) «Catálogo: Exposición del Libro Ecuatoriano» Petit Palais, París-1973. Editorial Casa de la Cultura Ecuatoriana, Quito-Ecuador, 60 páginas. Nous reproduisons le prologue dans son intégralité:

«Le moyen le plus efficace de formation, de capacitation et de perfectionnement des ressources humaines, c’est le LIVRE ;
    La ‘Casa de la Cultura Ecuatoriana’, dès sa création en 1944, se proposa comme tâche et comme but fondamentaux l’édition et la diffusion du livre équatorien.
    De son budget exigu, cette institution en destine une bonne part au maintien d’une éditoriale bien dirigée et à assurer la marche d’un vaste programme de publication de livres, d’auteurs appartenant à tous les temps, à toutes les tendances idéologiques ainsi qu’à toutes les disciplines intellectuelles.
    Fruit de cet effort de presque trois décades voici la collection que la ‘Casa de la Cultura Ecuatoriana’ et le Ministère des Relations Extérieures offrent aux intellectuels et au peuple de France.
    Cette COLLECTION-EXPOSITION DU LIVRE ÉQUATORIEN comporte aussi une importante sélection d’écrivains classiques incorporés dans la BIBLIOTECA ECUATORIANA MÍNIMA, publiée en 1960 par le Gouvernement de l’Équateur en France.
    Se trouvent également dans ladite Collection, des livres édités par des filiales de
province de la ‘Casa de la Cultura Ecuatoriana’, en particulier celles de Guayaquil et de Cuenca, ainsi qu’un certain nombre provenant de diverses éditoriales privées et publiés par les auteurs eux-mêmes.
    Les ouvrages de la série classique ARIEL sont inclus dans la présente Exposition».
16) Ajoutons que cette oeuvre a été publiée en Équateur en 2010 sous le titre: El Ecuador en el siglo XIX, historia y naturaleza, desde la visión de los diplomáticos y viajeros franceses, editorial Abya Yala  Quito-Ecuador, 670 pages.
17) Página cultural de la Carta de Noticias del Ministerio de Relaciones Exteriores del Ecuador «Centro de Estudios en París», Quito del 11 al 25 de septiembre de 1979, año IV, N° 107. Imprenta del Ministerio de RR.EE. 1976, Quito-Ecuador, pp. 16-17.
22) A. Darío Lara, document inédit collection particulière de l’auteur.
23) Consulté le 1er décembre 2011
24)
Consulté le 1er décembre 2011
25)
Consulté le 1er décembre 2011
26) Ibidem.
27)
Voir plusieurs de ses livres et écrits reproduits ainsi que les inédits suivants
28)
A. Darío Lara: Clemente Ballén de Guzmán, un notable guayaquileño condenado a muerte por la Gestapo, Crear Gráfica editores, Quito-Ecuador,  2007, p. 157(consulté le 1er décembre 2011)
29)
Présentation, consultée le 1er décembre 2011
30)  La communication de l’ambassadeur Marco Erazo est reproduite à l’annexe 4. Voir aussi
le bulletin de presse de l’Ambassade de l’Équateur en France: RÉACTIVATION DU CENTRE D’ÉTUDES ÉQUATORIENNES DE L’UNIVERSITÉ DE PARIS OUEST NANTERRE
31)
Consulté le 1er décembre 2011
32)
Écritures équatoriennes: Rencontres avec quatre auteurs équatoriens, programme (Consulté le 1er décembre 2011)

ANNEXE 1: DÉCLARATION CONCERNANT LE CENTRE D’ÉTUDES ÉQUATORIENNES

I) Titre de l’Association: Centre d’Études Équatoriennes
II) Objet de l’Association: Faciliter et développer les études portant sur la République de l’Équateur en vue de resserrer les liens entre Équatoriens et Français, rendant en cela plus effectif l’Accord Culturel signé entre la France et l’Équateur le 5 juillet 1966 à Paris.
Faciliter des échanges entre étudiants et chercheurs équatoriens et français tant sur le plan intellectuel (par l’accès aux Bibliothèques et Archives équatoriennes et françaises) qu’au point de vue de leur logement pendant leur séjour dans le pays correspondant.
III) Siège social: Université de Paris X-Nanterre, 2, rue de Rouen, 92000, Nanterre.
IV) Personnes chargées de l’Administration:
–    Président: Nom MINGUET  Prénom: Charles    Nationalité: FRANҪAISE
Date et lieu de naissance:
Profession: Professeur.
Adresse: 63, rue de l’Yser ; Sceaux, 92.
–    Vice-Président: Nom: FAVRE  Prénom: Henri  Nationalité: FRANҪAISE
Date et lieu de naissance: 21-12-1937, à Marseille
Profession: Sociologue (C.N.R.S.)
Adresse: 8, rue Verderet, Paris, 16°.
–    Vice-Président: Nom: JUDDE Prénom: Gabriel Nationalité: FRANҪAISE
Date et lieu de naissance: 20-10-1925, à Limoges
Profession: Professeur
Adresse: 40 ter, rue Charles Duflos, Bois-Colombes, 92.
–    Trésorier: Nom: GRIFFON du BELLAY Prénom: Joëlle Nationalité: FRANҪAISE
Date et lieu de naissance: 16-12-1945, à Paris

Profession: Professeur

ANNEXE 2 : STATUTS DU CENTRE D’ÉTUDES ÉQUATORIENNES

Nanterre, le 3 juillet 1974
Feuille N° I/4
Loi du Ier Juillet 1901 et du décret du 16 Août 1901
Article Ier- Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du Ier Juillet 1901 et du décret du 16 Août 1901 ayant pour titre: Centre d’Études Équatoriennes.
Article II- But de l’Association.
Cette association a pour but:
1)    De contribuer au développement des études concernant la République de l’Équateur.
2)    De faciliter les échanges culturels entre la France et l’Équateur.
3)    D’établir des contacts réguliers entre Universitaires et Chercheurs français et équatoriens afin de faciliter leur connaissance des pays réciproques.
Article III- Siège social.
Le siège social est fixé à l’Université de Paris X Nanterre, 200, avenue de la République, 92000, Nanterre, Bâtiment F, Bureau 343. Il pourra être transféré par simple décision du conseil d’administration; la ratification par l’assemblée générale sera nécessaire.
Article IV- Composition de l’Association.
L’Association se compose de:
a)    de membres d’honneur
b)    de membres bienfaiteurs
c)    de membres actifs ou adhérents.
Ouverte à tous, le nombre d’adhérents est illimité.
Article V. Admission:
Pour faire partie de l’Association, il faut être agréé par le Bureau qui statue lors de chacune de ces réunions sur les demandes d’admission présentées.
Feuille n° 2/4
Article VI- Qualification des membres.
–    Sont membres d’honneur les personnes nommées par le conseil d’administration. Les membres d’honneur sont dispensés de versement de toute cotisation.
–    Sont membres bienfaiteurs ceux qui ont versé une somme de cent francs.
–    Sont membres actifs, sous réserve du paiement de la cotisation statutaire, tous les universitaires et chercheurs s’intéressant à la République de l’Équateur.
Article VII- Radiation.
La qualité de membre se perd par:
a)    La démission,
b)    Le décès,
c)    La radiation prononcée par le conseil d’administration pour le non paiement de la cotisation ou pour motif grave, l’intéressé ayant été invité par lettre recommandée à se présenter devant le bureau pour fournir des explications.
Article VIII- Ressources.
1)    Le montant des droits d’entrée et des cotisations,
2)    Les subventions de l’Etat, des départements et des communes,
3)   Les disponibilités financières provenant d’associations françaises ou équatoriennes ou de fonds privés.
Article IX- Conseil d’Administration.
–    Président d’Honneur: M. René Rémond, Président de l’Université de Paris X-NANTERRE.
–    Président: M. Charles MINGUET
–    Vice-Présidents: M. Darío LARA et M. Gabriel JUDDE
–    Trésorier: Mme Joëlle GRIGGON DU BELLAY
–    Secrétaire: M. Hugo MONTALVO.
Bureau.
–    Président: M. Charles MINGUET
–    Vice-Présidents: M. Darío LARA et M. Gabriel JUDDE
–    Trésorier: Mme Joëlle GRIGGON DU BELLAY
–    Secrétaire: M. Hugo MONTALVO.
Feuille n° 3/4
Article X- Réunion du Conseil d’Administration.
Le Conseil d’Administration se réunit au moins une fois par an.
Article XI- Assemblée générale ordinaire.
–    L’Assemblée générale ordinaire comprend tous les membres de l’association à quelque titre qu’ils y soient affiliés. L’Assemblée générale ordinaire se réunit chaque année.
–    Quinze jours au moins avant la date fixée, les membres de l’association sont convoqués par les soins du secrétaire. L’ordre du jour est indiqué sur les convocations.
–    Le président, assisté des membres du comité, préside l’assemblée et expose la situation morale de l’association.
–    Le trésorier rend compte de sa gestion et soumet le bilan à l’approbation de l’assemblée.
–    Il est procédé, après épuisement de l’ordre du jour, au remplacement, au scrutin secret, des membres du conseil sortant.
–    Ne devront être traitées, lors de l’assemblée générale, que les questions soumises à l’ordre du jour.
–    Pour délibérer valablement, l’assemblée doit compter au moins le tiers de ses membres.
–    Les décisions sont prises à la moitié des voix plus une.
–    Si ces conditions ne sont pas remplies, l’assemblée est convoquée dans les formes du présent article et délibère valablement quelque soit le nombre des membres présents.
Article XII- Assemblée générale extraordinaire.
Si besoin est, ou sur la demande de la moitié plus un de ses membres inscrits, le président peut convoquer une assemblée générale extraordinaire suivant les formalités prévues par l’article XI.
Article XIII- Règlement intérieur.
Un règlement intérieur peut être établi par le conseil d’administration qui le fait alors approuver par l’assemblée générale.
Feuille n° 4/4
Ce règlement éventuel est destiné à fixer les divers points non prévus par les statuts, notamment ceux qui ont trait à l’administration interne de l’association.
Article XIV- Représentation.
Le président du conseil d’administration est seul habilité à représenter l’association en justice et dans tous les actes de la vie  civile; il pourra toutefois, dans des circonstances déterminées, se faire représenter par un membre du conseil, jouissant du plein exercice de ses droits civils et politiques et dûment accrédité par le président.
Article XV- Le président du conseil d’administration doit effectuer à la Préfecture du département des Hauts de Seine, les déclarations prévues à l’article 3 du décret du 16 Août 1901 portant règlement d’administration publique par l’application de la loi du Ier juillet 1901.
Article XVI- Dissolution.

En cas de dissolution prononcée par les deux tiers au moins de membres présents à l’assemblée générale, un ou plusieurs liquidateurs sont nommés par celle-ci et l’actif, s’il y a lieu, est dévolu conformément à l’article 9 de la loi du Ier Juillet 1901 et du décret du 16 Août 1901.

Fait à Nanterre le,

Le Président de l’Université de Paris X-Nanterre
Président d’Honneur du  Centre d’Études Équatoriennes

s) René RÉMOND

Le Président du Conseil
D’Administration

s) Charles MINGUET
Sceau de l’Université de Paris-X-

 

ANNEXE 3 : QUELQUES ASPECTS DE L’HISTOIRE ET DE L’ART ÉQUATORIENS

ANNEXE 4 : NOTE CIRCULAIRE DE RÉACTIVATION DU CENTRE D’ÉTUDES ÉQUATORIENNES DE L’UNIVERSITÉ DE PARIS OUEST NANTERRE  

EMBAJADA DEL ECUADOR EN FRANCIA

AÑO DEL BICENTENARIO DE LA INDEPEDENCIA DEL ECUADOR (1809-2009)

París, a 25 de febrero de 2009

Señora/Señor
Catedrática/o

Universidad de París X-Nanterre

Distinguida Señora/distinguido Señor:

    Me permito dirigirme a Usted, pues conozco el particular interés y adhesión que ha demostrado siempre a mi país, la República del Ecuador, especialmente a través de sus labores docentes, así como por sus trabajos en los campos de las artes y de las ciencias humanas. En esta ocasión, me es grato llamar su atención en vísperas de una fecha trascendental de nuestra historia: la celebración del Bicentenario de la Independencia con la instauración de la primera Junta Suprema de Gobierno de América Latina, en Quito el 10 de agosto de 1809. Este acontecimiento repercutió en todo el continente americano y fue la iniciación de la gran gesta de la emancipación de las colonias españolas, en los primeros años del siglo XIX y dio origen a la formación de las repúblicas soberanas de América española, de México a la Argentina.
    Por otra parte, seguramente está informado de que gracias a la inmensa actividad del ilustre hispanista, Profesor Charles Minguet y algunos de sus colaboradores, Profesores Gabriel Judde, Charles Albert Jézéquel, Jacques Penot, Jeanine Potelet y de acuerdo con un proyecto presentado por el Agregado Cultural de la Embajada del Ecuador en París y Profesor también de esa Universidad, A. Darío Lara, el 15 de noviembre de 1972, se organizó en la Universidad de París X-Nanterre, el Centro de Estudios Ecuatorianos. Este Centro tuvo como objetivo: “facilitar y desarrollar los estudios relativos a la República del Ecuador, estrechar los lazos entre los dos países y promover los intercambios entre estudiantes e investigadores ecuatorianos y franceses”, según se lee en el “Journal Officiel”, del jueves 20 de febrero de 1975, reconociendo oficialmente dicho CENTRO dentro de la Ley del 1° de julio de 1901. Se organizó entonces, dentro de une UV, un ciclo de estudios consagrados a la historia, la civilización y las letras ecuatorianas. Gracias a la actividad de los colaboradores del Centro, se realizaron estudios sobre varios autores: J. Icaza, Angel F. Rojas, Luis Martínez, A. Ortiz, A. Pareja, G.A. Jácome, Juan Montalvo, Eugenio Espejo, y otros. Adicionalmente, varios estudiantes prepararon Memorias y Tesis doctorales sobre diversos temas ecuatorianos. Finalmente, el Centro de Estudios organizó varios Coloquios, como los de 1985 “La Condamine y la expedición de los académicos franceses al Ecuador, 250° aniversario 1735-1985” y de 1995 “L’Equateur d’hier et d’aujourd’hui, hommage à Eugenio Espejo”, en París.
    Me he permitido llevar a su conocimiento estos hechos para presentar luego a su consideración los siguientes proyectos en que están interesados el gobierno del Ecuador y esta Embajada:
1°) Realizar una sesión de trabajo a la que Usted está personalmente invitado y que podría tener lugar el jueves 19 de marzo a la 17h30, en la Embajada del Ecuador (34 avenida de Messine-París 8°), con el fin de examinar la participación de todos los Ecuatorianistas en la celebración de dicho Bicentenario. Debo informarle que el Ecuador, con fecha 24 de Octubre de 2008, ha promovido un “Concurso Internacional” sobre la trascendencia histórica de la Primera Junta Suprema de Gobierno del continente americano, con un premio de 30 mil dólares. Para conocimiento de los interesados en este tema, se anexan las bases y detalles de tal Concurso. Por otra parte, a todos los participantes en la sesión del jueves 19 de marzo se les invitaría a preparar alguna comunicación sobre un tema de la historia, las letras, las artes y las ciencias sociales; ponencias que darían ocasión para un Coloquio, que se realizaría el 13 de noviembre de 2009 (1). Los trabajos presentados serán publicados por el Centro de Estudios Ecuatorianos.
2°) En la sesión del 19 de marzo se analizaría igualmente la posibilidad de reanudación de las actividades del Centro de Estudios Ecuatorianos, ya sea gracias a un programa anual dentro del los cursos de la Facultad, o por breves círculos de estudios debidamente preparados para el curso del año universitario y al cargo de varios Ecuatorianistas.
    Con la seguridad de que su interés por los problemas relativos a mi país se manifestará nuevamente en esta ocasión, le agradeceré comunicarme su respuesta antes del 10 de marzo próximo, a fin de poder organizar la sesión prevista.

    Aprovecho esta oportunidad para expresarle los sentimientos de mi distinguida consideración y mi agradecimiento por su importante participación, que espero podrá acordar a la iniciativa aquí expuesta.

f) Marco Erazo
Embajador del Ecuador en Francia

(1) Se realizó este Coloquio y están reproducidos todas sus ponencias y, particularmente, la del Embajador Marco Erazo que formuló esas importantes palabras en la sesión de abertura, in HISTOIRE(S) de l’Amérique latine, 2010, vol. 4, l´équatorianité en question(s).Ver también BOLETÍN CULTURAL No. 089,  Quito, 22 de julio de 2009: “CENTRO DE ESTUDIOS ECUATORIANOS DE LA UNIVERSIDAD DE PARÍS SE REACTIVA POR EL BICENTENARIO”

ANNEXE 5 : ORDRE DU JOUR DE LA RÉUNION DE RÉACTIVATION DU CENTRE D’ÉTUDES ÉQUATORIENNES À L’AMBASSSADE DE L’ÉQUATEUR EN FRANCE

ORDEN DEL DÍA:

– Presentación de los participantes: Señora Marie-Claude Chaput, Señora Emmanuelle Sinardet, Señor Thomas Gómez, Señor Alvar de la Llosa, Señor Embajador Marco Erazo y Señor Ministro Claude Lara.
– Presentación del Señor Embajador Marco Erazo:
Énfasis en la importancia de la reactivación del Centro de Estudios Ecuatorianos en la Universidad de París Oeste Nanterre, de las actividades realizadas por la Embajada acerca de la celebración del bicentenario de la Independencia del Ecuador en Francia. Será la única estructura creada en Francia “para facilitar y desarrollar los estudios sobre la República del Ecuador, estrechar las relaciones de los dos países y promover los intercambios de estudiantes e investigadores ecuatorianos y franceses”. Anteriormente, durante más de 20 años (1972-1995), varias obras ecuatorianas fueron estudiadas, coloquios organizados en los dos países, personalidades ecuatorianas invitadas a conferencias y charlas, investigadores convidados, etc.
– Para celebrar esta reactivación, la Embajada del Ecuador apoya y colaborará con “les Journées d’Études” sobre el bicentenario de la Independencia del Ecuador con un tema que podría intitularse “La Ecuatorianidad ayer y hoy”. Asimismo, la Embajada entregará unas cien obras para la Biblioteca de la Universidad de París Oeste Nanterre.
– En esta primera reunión, la Embajada del Ecuador desea conocer y tener algunas líneas directrices sobre el contenido de esta reactivación del Centro de Estudios Ecuatorianos y acerca del Coloquio del 13 de noviembre en la Universidad de París Oeste Nanterre a fin de conmemorar el bicentenario de la Independencia del Ecuador.
– Intervención de los asistentes.
– reactivación del Centro de Estudios Ecuatorianos.
– El Coloquio del 13 de noviembre en la Universidad de París Oeste Nanterre.
– Presentación de documentos por el Ministro Claude Lara:
Creación en la página electrónica de la Embajada del Ecuador de la sección Bicentenario 1809-2009: Sección documentos y sección testimonios y presentación de la donación de obras a la BDIC de la Universidad de París Oeste- La Défense.
París, a 26 de marzo de 2009.
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