Par A. Darío Lara (Traduction: Émilie Barberet et Claude Lara) et en annexe, «ESPEJO, précurseur de l’Indépendance de l’Équateur. Agent et propagateur dans son pays de l’influence intellectuelle et politique française (1747-1795) » d’Édouard Clavery (reproduction partielle).
(Bulletin de l’Académie Nationale d’Histoire, volume LXXIII – N° 155-156 – Quito, 1990)
Quito, 7-11 juillet 1986
Au fil des siècles, les grands événements de l’Histoire sont davantage jugés sur le fait par lui-même plutôt que sur les effets ayant radicalement transformé la vie de l’homme. Si nous jetons un coup d’œil rétrospectif sur le millénaire qui touche à sa fin, des faits comme la Renaissance, la Découverte de l’Amérique, dont nous nous préparons à célébrer le Vème centenaire, la Révolution française de 1789, dont on commémorera le bicentenaire dans trois ans, l’Indépendance de l’Amérique espagnole au XIXème siècle, etc., nous remarquons que les conséquences de ces événements ont eu une profonde influence sur la vie de l’humanité, et pèse encore aujourd’hui sur la majorité des peuples.
I. LA MISSION DES GÉODÉSIENS FRANÇAIS
Si on analyse les écrits des historiens qui se sont intéressés à notre passé et se sont référés au XVIIIème siècle, l’on remarquera qu’ils ont tous souligné l’influence que cette mission exerça, surtout à l’Audience de Quito, et qu’ils ont mis en relief les effets ressentis sentir, aussi bien au niveau du développement scientifique que du progrès de certaines idées qui devaient culminer avec la transformation politique du XIXème siècle grâce, en particulier, au travail de quelques penseurs dont les plus illustres représentants sont: Pedro Vicente Maldonado, le Père Juan de Velasco, Eugenio Espejo… En effet, mentionner l’œuvre de la Mission française – comme l’ont fait plusieurs auteurs – s’est établir immédiatement un lien avec le développement de la science, les idées de ce siècle et de ses principaux protagonistes, parmi lesquels se distingue le nom de celui qui incarna le désir de transformation de son époque et qui devint non seulement le prophète, l’apôtre de son peuple, le grand «précurseur» de notre indépendance, mais également la personnification du «nouvel homme américain», libéré après des siècles de domination.
II. FRANCISCO JAVIER EUGENIO DE SANTA CRUZ Y ESPEJO
Dans cette ville de San Francisco de Quito, où arrivèrent en mai 1736 les Académiciens de la Mission française, quatre ans après que La Condamine, le dernier de ceux-ci, quitte définitivement l’Audience en 1743, naquit en 1747 Francisco Javier Eugenio de Santa Cruz y Espejo. Personnellement, il ne connut aucun Académicien et il ne rencontra probablement pas le pauvre Jussieu, lorsqu’il rentra en France en 1771, malade et vieilli après avoir parcouru notre Amérique trente-cinq ans durant. Néanmoins, le souvenir des Français et de leurs travaux était encore très présent. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’Espejo, au cours de ses études, s’informe au sujet de la Mission française. «Il cherchera avec anxiété, écrivit Antonio Montalvo, l’un de ses biographes, les œuvres que laissèrent éparpillées dans divers lieux les scientifiques de la Mission géodésique et il se passionnera de celles qui arrivaient d’Europe subrepticement. Il amassera, en conversation directe, cette expérience profonde et incommensurable de la vie coloniale, ce qui en fit l’un des plus grands transformateurs sociaux, un authentique apôtre de l’humanité» (21).
III. ESPEJO, L’ÉCRIVAIN
Ce qui m’intéresse ici et qui constitue le point essentiel de la présente étude, c’est l’examen de l’influence qu’eurent sur la composition de certaines de ses œuvres les idées de son siècle, les lectures des auteurs français si souvent cités par Espejo.
– Jules Mascaron (39), prélat et prédicateur de la Cour, qui devint célèbre en particulier pour son oraison funèbre à Anne d’Autriche, inspira à Espejo des réflexions admirables. Il nous offre quelques paragraphes très éloquents de l’oraison funèbre prêchée par Mascaron à l’occasion de la mort de Pierre Séguier, Comte de Gien, membre du Parlement, puis Chancelier et partisan de Mazarin pendant la Fronde. Il mentionne l’apostrophe de Monsieur Fléchier dans l’oraison funèbre du Maréchal de Turenne et il écrit: «Écoutez, celle-ci de Mascaron, figurant également à l’exorde de l’oraison funèbre de Pierre Séguier; et sachez que je la répète, parce que j’ai toujours voulu parler avec l’autorité d’exemples semblables: Parlez donc de ce grand sujet, de ce grand et illustre mort. Faites un nouveau tribunal de votre tombeau, et étendant votre autorité au-delà de votre mort, puisqu’elle ne l’a pas été au cours de votre vie, parlez dans cette illustre assemblée, non plus des différences des particuliers, ni des intérêts publics de l’État, mais du destin général et de la condition universelle de tout le genre humain. Dites-nous comment vous a semblé au moment de votre mort cette belle vie, qui ajoutait un si grand poids de gloire, au poids de vos années. Que pensez-vous de la splendeur de tant d’actions héroïques, lorsque la mort vous a fait adopter ce point de vue, d’où l’on découvre la véritable ampleur de toutes les choses qui ne se voient pas ailleurs, mais sous un faux jour, si propice à la tromperie ? …» (40).
“Murillo- Arrojar el libriquín a los Batiojas ; no hay más remedio en el día, y ponerse a estudiar algo que importe.
– Esprit Fléchier (43) est un prélat et un orateur français qui acquit à Paris une réputation de «bel esprit», ce que commentera comme nous le verrons Espejo lorsqu’il citera un autre auteur français. À plusieurs reprises, Espejo cite Fléchier et non seulement dans le sixième dialogue, comme je l’ai mentionné plus haut, présentant « l’apostrophe dans l’oraison funèbre du grand Maréchal de Turenne », comme un modèle en son genre.
– Louis Bourdaloue (44). Espejo, indigné par la comparaison de l’oraison funèbre du Docteur Yépez, qu’il combat, «aux sermons de tous les pères cités, et même à ceux de tous ceux que je ne nomme pas», met cette réflexion dans la bouche de son interlocuteur et lui donne l’occasion de mentionner le nom de ce célèbre prédicateur jésuite:
Et à nouveau, défiant le Père Isla qui dans «Historia de su Fray Gerundio» fait les louanges de son frère, Espejo évoque le grand orateur français.
Laissant de côté cet aspect des réflexions d’Espejo, si nous passions à d’autres traits de notre auteur, nous verrons que des écrivains non moins célèbres des lettres françaises apparaissent souvent dans ses écrits, en particulier dans La Ciencia Blancardina. Je me contenterai de mentionner ici certains noms.
– René Descartes (47). Lorsqu’au sujet de l’oraison funèbre du Père Yépez, Espejo développe la notion selon laquelle l’ordre d’un sermon requiert de la méthode et qu’un bon orateur sacré doit enseigner à ses auditeurs, le Docteur Mera (Espejo) dit:
«Le fait même de penser pour parler avec plus de précision, ne peut dépendre ni de cette logique, ni de l’art de penser, moins encore d’étudier ou de lire, ou de voir tels ou tels objets (Espejo fait référence à la scolastique qu’il repousse avec force). Cette fonction dépend donc, de la nature même de l’entendement, dont l’essence est la pensée d’après Descartes (Cartecio), plus pure et noble, selon l’opinion la plus répandue. Toutefois l’entendement a besoin d’un art pour se former dans la direction des pensées et savoir modeler celles-ci avec justesse, ce qui les fait connaître scientifiquement. Selon lui, tout est clair ou obscur, et sa façon de penser sera brillante ou ténébreuse, confuse ou claire, stérile ou féconde…» (48).
– Blaise Pascal (50). Plus d’une fois cet auteur est cité dans les œuvres d’Espejo. Non pas tant l’auteur des Pensées, que celui des Provinciales, et plus que pour ses attaques contre les Jésuites, pour ses antagonismes contre les faux théologiens, contre les pseudo-philosophes et les casuistes. Jean Guitton, le grand philosophe et écrivain de notre époque, en référence à deux de ses collègues de l’Académie Française, l’un de gauche, l’autre de droite, commentait: «Je les ai tous les deux écoutés: ce sont deux contestataires-nés, comme Pascal, dont ils imitent les Provinciales: ironie, fausse candeur, imagination, indignation. L’ironiste exerce dans ce monde la magistrature du sens commun» (51).
– Nicolas Boileau-Despréaux (52). Ironie, satire, critique… nous sommes bien sur le terrain d’un autre auteur favori d’Espejo : Boileau, l’auteur des Satires. Il ne pouvait pas trouver un auteur plus à propos pour alimenter ses satires, ses critiques contre le Père Arauz, contre la société et les coutumes de son époque, contre les déviances de l’éloquence sacrée et aussi pour justifier ses conclusions sur la nécessité de faire des réformes. Dans les Satires de Boileau, il trouva ce feu qui anima ses «Diálogos», ses critiques, au même titre que l’auteur français. Il sait qu’il s’attirera les attaques de ses victimes ou simplement de ceux qui sont dans l’incapacité de le comprendre. Dans La Ciencia Blancardina, comme dans son Nuevo Luciano, par l’intermédiaire des artifices d’un dialogue plein de digressions, parfois pesantes (Monsieur González Suárez le reconnaissait déjà lorsqu’il écrivit: «Espejo ne détint pas les qualités de la clarté ni de la concision. En outre, son opuscule de La Ciencia Blancardina fut écrit très rapidement, et il semble que l’auteur assoiffé du désir de se venger rapidement de ses émules, ne relut, ni ne corrigea avec soin son œuvre» (53), on remarque donc une grande connaissance de Boileau et de Descartes.
«… Acordéme del famosísimo Boileau-Despréaux, que, viéndose asaltado de un tropel de adversarios, de quienes en sus anteriores sátiras había hablado con mucha libertad, siguió el gusto de Horacio e hizo su apología, al mismo tiempo que dio a luz la respuesta en su sátira nona dirigida a su espíritu. Así yo (tal cual es mi talento), debajo del pretexto de censura, con el lenguaje mismo de un populacho rudo, mis conversaciones han vuelto ridículos sus pensamientos; y de no vuelva Ud., mi Doctor Murillo, a leer su Marco Porcio Catón. Verá aun además que en el dicho papel he dibujado todo el plan, para sacar completa y algo útil la segunda parte del Nuevo Luciano» (54).
«Mera.- Ahora, pues, cotejemos a Quito con Francia; pero después de puestos estos dos reinos en riguroso paralelo, ¿hallaremos o nos atreveremos a hallar aquí muchos de esos admirables espíritus? Y esto es sin mirar a la naturaleza de las almas, respecto de la cual es preciso confesar que en Quito nacen de esas almas bastantemente bellas, sino únicamente atendiendo a que, no obstante que nazcan, si no hay cultura, si no hay discernimiento de cual es buen espíritu y cual no; si no hay comodidad, modo y estudio de hacerlas florecer y descollar; si no hay celo por las letras, y antes hay especial providencia de extinguirlas, y , si pudiera ser, de sofocar los finos talentos, ¿qué hemos de ver espíritus bellos, dignos de nuestra envidia? Pero vamos a otra reflexión, para la cual no perdamos de vista en ella al Padre Bouhours, y mucho menos dejemos de ver a los espíritus bellos, que hoy lucen con tanta gloria en Quito. Supuesto esto digo que la hermosísima pintura que este Padre trae, es fidelísima y justa; y debe servir de regla para conocer cuál es el bello espíritu, cuál no. Pues, cotejémosla con la descripción que yo hago en mi Luciano de los espíritus quiteños. Hecho este cotejo, pregunto: ¿Conocemos y hallamos multitud de esos espíritus adornados de la verdadera hermosura?
Murillo.- ¡Lindamente! Ahora, pues, ¿cuál género de estos bellos espíritus tenemos aquí? Dígame Ud., por su vida y por toda la inclinación que tiene a decir verdades.
Naturellement, beaucoup de choses ont changé et les sciences médicales ont connu de merveilleux progrès. Toutefois, sans doute peu de médecins, d’universitaires en général auront atteint un telle maîtrise des lettres, des sciences qu’Espejo à son époque et cette érudition étonnante que révèlent ces pages, avec les noms de tant de scientifiques dont, entre autres, il connaît et commente les œuvres: de Fontenelle «savant universel», de L’Hospital et Littré; du génie admirable et sublime de Pascal, au «très célèbre Tournefort… qui dès qu’il vit les plantes se sentit botaniste».
IV. ESPEJO, LE PRÉCURSEUR
À Paris, et dans toute la France, «l’année Malraux» va commencer, afin de commémorer le dixième anniversaire de sa mort. De cette manière, on a voulu mettre en avant la figure du grand combattant pour la liberté, en Chine, en Espagne et surtout, dans les rangs des combattants de la France libre, lorsque le colonel Berger participa héroïquement au combat contre l’envahisseur; ainsi que celle du célèbre Ministre de la Culture de la Vème République, qui ouvrit de nouvelles voies au développement de la culture à l’intérieur et à l’extérieur de la France; de l’admirable écrivain, dont l’œuvre littéraire est l’une des plus brillantes des lettres françaises, en matière de roman, d’essai et de critique d’art. Au début de cette «année Malraux», de façon suggestive, la question suivante a été posée: «Sans Voltaire, sans Malraux, aurait-on autant lutté pour la liberté?»
En évoquant cet aspect de notre Précurseur, je suis tenté de poser cette question: non sans Voltaire, mais sans les Encyclopédistes, sans la Déclaration des Droits de l’Homme, en un mot, sans l’influence française, Espejo aurait-il trouvé autant d’éléments pour encourager sa lutte pour la liberté, pour l’indépendance de son peuple, de l’Amérique?
Chez nous, nous voyons ce courant «traditionnaliste» défendu, entre autres, par des personnalités aussi remarquables que Jacinto Jijón y Caamaño, Julio Tobar Donoso, mentionnés par Jorge Salvador Lara, dans son excellent ouvrage La Patria Heroica (73). Sans oublier, bien sûr, que l’Espagne même, au cours de ce siècle, se nourrissait de préférence d’auteurs français. «Au début du XIXème siècle, et même un peu avant, les intellectuels espagnols ne faisaient que suivre – avec dix ou douze ans de retard – les pas et les évolutions de la France» (74), écrivit Menéndez y Pelayo, et dans son Historia de España, A. Salcedo Ruiz confirma cet avis.
«Diderot notre contemporain», a écrit Michelet se souvenant de comment Goethe (qui avait traduit en allemand l’une des œuvres de Diderot, Le Neveu de Rameau) lui rendit le meilleur hommage possible lorsqu’il reconnut que «le travail le plus élevé de l’esprit est celui d’éveiller l’esprit». Toute l’œuvre de Diderot fut essentiellement celle d’un incitateur, du fomentateur d’idées. «Despertador de los ingenios quiteños» (le réveilleur des esprits quiténiens) fut précisément le complément de son Nuevo Luciano et il traduit parfaitement la noble mission dont il se vit investi, dès qu’il s’introduit dans les idées de son siècle.
Voilà tracé ici un vaste programme de futures recherches.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
À la fin de ma communication présentée au Colloque International «La Condamine», organisé par l’Université Paris X (22 et 23 novembre 1985 sur : « L’amitié de deux hommes de science: Charles Marie de La Condamine et Pedro Vicente Maldonado, origine de l’amitié de deux peuples », j’ai exprimé quelques idées qu’il convient, je pense, de rappeler ici.
SUGGESTIONS
Je suggère que se crée à Quito un «COMITÉ EUGENIO ESPEJO», dont les principaux objectifs seraient:
NOTES:
(1) Cité par Carlos Manuel Larrea, in La Real Audiencia de Quito y su Territorio, p 95, Ed. Casa de la Cultura Ecuatoriana, Quito, 1963. (2) Historia de la Cultura Ecuatoriana, p 247, Ed. Casa de la Cultura Ecuatoriana, Quito, 1965. (3) L’opium des intellectuels, Ed. Calman-Lévy, Paris, 1955. (4) Historia General de la República del Ecuador, vol III, pp. 267-268, Ed. Casa de la Cultura Ecuatoriana, Quito, 1970. (5) Idem, p. 296. (6) Francisco Javier Eugenio de Santa Cruz y Espejo, in Biblioteca Ecuatoriana Mínima – PRECURSORES, p. 30, Ed. J.M/ Cajica Jr SA Puebla-México, 1960. (7) Idem, p. 46. (8) Orígenes de la Nacionalidad Ecuatoriana, p. 84, Quito, 1937. (9) Historia del Ecuador, p. 198, Ed. Don Bosco, Cuenca, 1964. (10) Idem, p. 198. (11) La Amistad de dos Científicos: «Carlos María de La Condamine y Pedro Vicente Maldonado, Origen de la Amistad de dos Pueblos». Communication pour le colloque international «La Condamine», organisé par l’Université de Paris X – Nanterre (22-23 novembre 1985). (Note C.L., version française). (12) Ecuador: Cultura y Generaciones, pp. 55 et 224, Ed. Planeta, Quito, 1985. (13) Idem, pp. 271-272. (14) Alexandre de Humbold : Historien et Géographe de l’Amérique espagnole (1799-1804), pp. 169 et 269, Ed. François Maspero, Paris, 1969. (15) Œuvre citée, p. 23. (16) Idem, p. 46. (17) Œuvre citée, p. 161. (18) Idem, p. 161. (19) «Les Relations culturelles franco-équatoriennes», (in Cahiers des Amériques latines), pp. 115-117, Paris, 1964. (20) Idem, p. 116. (21) Francisco Javier Eugenio de Santa Cruz y Espejo, p. 27, Ed. Talleres Gráficos Nacionales, Quito, 1947. (22) Œuvre citée, p. 374. (23) Idem, p. 374. (24) Galería de Místicos y de Insurgentes, p 89, Ed. Casa de la Cultura Ecuatoriana, Quito, 1959. La Tierra siempre verde, p. 246, Ediciones Internacionales, Cercle Paul Valéry, Paris, 1955. (25) Œuvre citée, p. 372. (26) Œuvre citée, pp. 62-63. (27) Idem.; p. 63. (28) Idem.; p.22. (29) Idem.; p. 47. (30) Idem, p. 63. (31) Escritos de Espejo, Tome deux, p. 589, Imprenta Municipal, Quito, 1912. (32) La Tierra siempre verde, p. 245. (33) Primicias de la Cultura de Quito, (Édition facsimilée), pp. XXIX-XLI, Banco Central del Ecuador, Quito, 1981. Voir la version électronique 1 Voir la version électronique 2 (note C.L.).(34) Humanismo en la segunda Mitad del Siglo XVIII, Vol. 19, deuxième section. El Hombre de Letras: Eugenio Espejo, Biblioteca Básica del Pensamiento Ecuatoriano, Quito, 1984. (35) Escritos de Espejo, tome deux, pp. XLIII-XLVIII. Aprobación del Reverendo Padre Maestro Fray Juan de Arauz. Voir la version électronique (note C.L.) (36) Claude Fleury (1640-1723). Prêtre et écrivain, a été le confesseur de Louis XV, précepteur des enfants du Prince de Conti, auteur, surtout, de L’Histoire ecclésiastique, en 20 volumes, œuvre publiée entre 1691 et 1720. Membre de l’Académie Française (1696). (37) Escritos de Espejo, tome deux, La Ciencia Blancardina, pp. 232-233. (38) Idem, p. 589. (39) Jules Mascaron (1634-1703). Prélat et prédicateur à la cour. Il prononça, entre autres, l’oraison funèbre à la mort d’Anne d’Autriche (1666). Par la suite, évêque de Tulle et d’Agen. (40) Œuvre citée : La Ciencia Blancardina, p. 239. Version électronique (note C.L.)(41) Idem, p. 239. (42) Idem, p. 240. (43) Esprit Fléchier (1632-1710). Prélat et auteur de Mémoires sur les grands Jours d’Auvergne. Précepteur du dauphin, il prononça, entre autres, l’oraison funèbre de Turenne (1675), considérée comme son œuvre maîtresse. Membre de l’Académie Française (1673). (44) Louis Bourdaloue (1632-1704). Membre de la Compagnie de Jésus, prédicateur, ses dix séries de sermons prononcées lors du Carême et de l’Avent, vont des années 1670 à 1691. (45) Œuvre citée: La Ciencia Blancardina, p. 186.(47) René Descartes (1596-1650). Philosophe et mathématicien dont l’œuvre a profondément influencé la pensée universelle. Ses œuvres les plus connues sont: Le Discours de la Méthode (1637), Règles pour la Direction de l’Esprit (1628), Méditations métaphysiques, publiées en latin (1644), traduites en français en 1647, etc.(48) Œuvre citée: La Ciencia Blancardina, p. 194.(49) Edouard Clavery, in Trois Précurseurs de l’Indépendance des Démocraties sud-américaines, p. 80, Imprimerie Fernand Michel, Paris, 1932.(50) Blaise Pascal (1623-1662). Philosophe, mathématicien et écrivain, dont l’œuvre est d’une actualité permanente. Auteur en particulier des Lettres provinciales (1656-1657). Ses amis publièrent en 1670, ses notes ou idées sous le titre de Pensées. (51) La Droite et la Gauche, Le Figaro Vie culturelle, p. 35 (lundi 9 septembre 1985). (52) Nicolas Boileau-Despréaux (1636-1711). Auteur de Satires, qu’il lisait à ses amis en 1658, un éditeur les regroupa et les publia, ce qui obligea Boileau à publier une édition authentique, en 1666. Sa traduction du Traité du Sublime, attribuée par erreur à Caius Cassius Longinus (Longin), le rendit très célèbre. Toutefois, il assuma le rôle de législateur du Parnasse avec son Art poétique (1674). Il entra à l’Académie Française en 1684. Critique au goût sûr, il sut distinguer parmi les talents, le génie de Molière, Racine… (53) Œuvre citée: La Ciencia Blancardina, p. 11. (54) Idem, pp. 285-287. (55) Idem, p 287. (56) Longin devint célèbre, en outre, comme ministre de Zénobie, reine de Palmyre, dont l’ambition l’amena à défier Rome. Vaincue, elle fut emprisonnée à Rome (274), tandis que Palmyre fut livrée au pillage et ravagée. (57) Dominique Bouhours (1628-1702). Jésuite, célèbre pour ses études critiques et son culte de la langue. Ses principales œuvres: Entretiens d’Ariste et d’Eugène (1671) et Manière de bien penser dans les Ouvrages d’Esprit (1687), à son époque lui conférèrent une grande autorité et contribuèrent à orienter le bon goût, comme le reconnaît Espejo. (58) Voir note 21, page 116. (59) La Ciencia Blancardina, pp. 313-315. (60) Idem, pp. 315-317. (62) Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592). Peu d’auteurs de ce siècle ont exercé une telle influence sur la pensée de nombreux moralistes, écrivains de tous pays, que cet auteur des Essais, la première édition datant de 1580 et la deuxième de 1595, peu après sa mort. (63) La Ciencia Blancardina, p. 321. (64) Idem, p. 319. (65) Escritos de Espejo, tome deux, Reflexiones acerca de las viruelas, p. 481. (66) Idem, p. 483. (67) Idem, p. 484. (68) Idem, p. 484.(69) Idem, p 483.(70) Historia general de la República del Ecuador, volume III, p. 372. (71) Roger Stéphane, André Malraux, Entretiens et Précisions, pp. 33-35, Gallimard, Paris, 1984.(72) Galería de Místicos y de Insurgentes, p. 87. (73) La Patria heroica, p. 22, Ed. Quitumbe, Quito, 1961.(74) Cité par Jean Toussaint Bertrand, in Histoire de l’Amérique espagnole, tome 2, p. 36, Ed. SPES, Paris, 1928.(75) El Nuevo Luciano. Cité par Leopoldo Benites Vinueza, œuvre mentionnée, p. 62 : Voir la version électronique (note de C.L.)(76) Historia general de la República del Ecuador, p. 378. (77) La Tierra siempre verde, p. 244.(78) Du discours prononcé par le Docteur José María Velasco Ibarra, lors de sa décoration de la Grande Croix de la Légion d’Honneur, le 10 février 1955. Voir à ce sujet: «José María Velasco Ibarra et la culture française» (note de C.L.).(79) La Patria heroica, p. 17. (80) La Ciencia Blancardina, p. 138. (81) Escritos de Espejo, tome deux, p. 590. (82) Idem, p XXXIV. (83) Œuvre citée, p. 92.(84) “Intermitencias de la Cultura”, in Correo Diplomático, 1ère année, numéro 1, Quito-1985; pp. 63-64.(85) Du discours mentionné dans la note 78.(86) Le Centre d’Études Équatoriennes organisa un colloque intitulé: «L’Équateur d’Hier à aujourd’hui, hommage à Eugenio Espejo» et particulièrement les études suivantes: POTELET, J.: Eugenio Espejo: Bel esprit et homme des Lumières; CHENU, J.: Approche scientifique créole de l’espace équatorien à l’époque des lumières (Voyages de Francisco José de Cadas); MOREL, A.-C.: L’hommage de Benjamin Carrión à Eugenio Espejo, voir version électronique (note de C.L.).
– ŒUVRES DE EUGENIO DE SANTA CRUZ Y ESPEJO (BIBLIOTECA VIRTUAL: ENSAYISTA) (note C.L.)
– Primicias de la cultura de Quito, por Eugenio de Santa Cruz y Espejo, version électronique
– Eugenio de Santa Cruz y Espejo: Obra educativa (el nuevo Luciano, Marco Porcio Catón, la ciencia blancardina)
– Voto de un Ministro togado de la Audiencia de Quito, por Eugenio Espejo
– Escritos del doctor Francisco Javier Eugenio de Santa Cruz y Espejo, tomo primero
– Escritos del doctor Francisco Javier Eugenio de Santa Cruz y Espejo, tomo segundo
– Escritos del doctor Francisco Javier Eugenio de Santa Cruz y Espejo, tomo tercero
Afin de mieux faire connaître en français la personnalité d’Eugenio Espejo et son œuvre, nous reproduisons en annexe cette étude de monsieur Édouard Clavery (Ministre Plénipotentaire, Membre de la société d’Histoire de la Révolution Française, Correspondant des Académies Nationales de l’Histoire de Bogotá, Caracas et Quito, de l’Académie des Bonnes Lettres de Séville. 1921-1924: Ministre résident à Quito en Équateur et de 1924-1926: Envoyé extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire).